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Hypericon de Manuele Fior

Cher(e) voyageur(e),

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Citation :

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Mon avis :

Cette bande dessinée nous happe petit à petit dans son monde. Deux histoires évoluent en parallèle. Teresa est une jeune diplômée en archéologie. Elle a décroché une bourse et un poste à Berlin. Elle est passionnée par l’histoire des pharaons. La(e) lectrice (eur) plonge avec elle dans le journal de l’archéologue qui a découvert la tombe de Toutankhamon. C’est l’occasion d’en découvrir plus sur la vie d’un archéologue au début du siècle dernier et d’en apprendre plus sur la découverte qui a bousculé le monde des archéologues. Effectivement, la tombe de Toutankhamon est la première tombe laissée intacte par les pilleurs. 

Personnellement, j’ai eu l’occasion de voir l’exposition Toutankhamon à Saint-Malo avec les objets retrouvés dans sa tombe. Cette bande dessinée m’a replongée dans mes souvenirs. 

Manuele Fior dessine avec une technique qui rend les paysages un peu flous avec un fondu de couleur. Cela rend vraiment quelque chose de chaud et de chaleureux surtout quand il peint le désert. Berlin dégage une aura plus mélancolique et triste à l’image de Teresa. Sa technique ne s’étend pas aux personnages heureusement. Ils ont des contours définis. Ils ressortent du paysage. 

J’ai beaucoup aimé le voyage. Je l’ai lu vite, car le texte est court et efficace. Le nombre de bulles est plutôt réduit. Les pages ont défilé. Elle n’aura pas traîné longtemps sur ma table de chevet. 

Teresa est insomniaque. Elle se drogue aux benzodiazépines _ véritable fléau en France comme en Italie _. Elle en a tellement abusé que le sommeil la fuit. Les somnifères sont devenus inefficaces. J’étais très contente de voir cette pratique critiquée bien que seul le côté addiction soit remis en cause. 

Manuele Fior introduit l’usage de plantes comme thérapie alternative. C’est une proposition que j’approuve. Je suis la première à le dire. Cependant, l’addiction aux benzodiazépines et le sevrage doivent se faire avec un suivi médical. Cette partie n’est absolument pas abordée. Il lui propose une plante aux vertus connues depuis la Grèce antique : le millepertuis. C’est vrai qu’elle est très intéressante. Le plus gros bémol est qu’elle rende inefficaces vos autres traitements comme la pilule ou les médicaments contre le cancer pour ne citer que cela. L’Italie subit depuis une dizaine d’années un retour au naturel, et l’auteur fait un écrit en ce sens. Je dis pourquoi pas. Si ce n’est qu’il faut se rappeler que le naturel comme les produits de synthèse ne sont pas toujours bons pour la santé, cette vision utopique de l’auteur m’a légèrement agacé. 

L’autre point est cette absence de critique des rapports non protégés entre les deux protagonistes. Cette légèreté est agaçante quand on sait que les maladies sexuellement transmissibles ont explosé ces dernières années, car de toute façon « il y a un traitement, ou il y a la pilule du lendemain ». Les médicaments ne sont pas des bonbons sans effet indésirable. Nous ne sommes pas à l’abri d’un VIH résistant au traitement ou de problèmes de santé dus à la prise répétée de la pilule du lendemain (plus d’une fois par mois).

Les passages crus des rapports sexuels entre les personnages ne m’ont pas paru indispensables notamment avec des zooms sur la pénétration. C’est plutôt grossier. Quel dommage, car leur rapport perd cette poésie de l’acceptation de l’autre avec ces défauts et ces qualités ! Peut-être est-ce à cause de cela que je ne me suis attachée ni à Rubens ni à Teresa. 

En bref, cette bande dessinée a été une belle découverte et l’occasion de me remémorer de beaux souvenirs. Les aplats de couleur chaude et les paysages désertiques m’ont beaucoup plu et dépaysé. La relation de Rubens avec Teresa d’abord naturelle prend un pli plus cru pas forcément au goût de tout le monde. J’émets néanmoins quelques réserves concernant la partie sur le médicament et la santé sexuelle. 

Note : 3 sur 5.

3 réponses à “Hypericon de Manuele Fior”

  1. Avatar de C'est écrit

    Merci pour ta chronique, ce titre me plaisait bien!

    1. Avatar de Les paravers de Millina

      Oui franchement si c’est zoom n’était pas autant génant, j’aurais pu aimer un peu plus, mais j’avoue que du coup ils ont crée une distance. Je n’ai pas bien compris l’objectif !

      1. Avatar de C'est écrit

        Un peu de voyeurisme peut-être ou la volonté d’ajouter plus d’intensité, mais comme toi, je suis amenée à trouver ça génant aussi.

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3 réponses à “Hypericon de Manuele Fior”

  1. Avatar de C'est écrit

    Merci pour ta chronique, ce titre me plaisait bien!

    1. Avatar de Les paravers de Millina

      Oui franchement si c’est zoom n’était pas autant génant, j’aurais pu aimer un peu plus, mais j’avoue que du coup ils ont crée une distance. Je n’ai pas bien compris l’objectif !

      1. Avatar de C'est écrit

        Un peu de voyeurisme peut-être ou la volonté d’ajouter plus d’intensité, mais comme toi, je suis amenée à trouver ça génant aussi.

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