Coucou,
Aujourd’hui, je vous offre un extrait de La passe-miroir tome 1 : Les fiancés de l’hiver de Christelle Dabos.
Lentement, il se tourna vers Berenilde.
– J’ai tué un homme
Il avait jeté cela d’un ton nonchalant, comme une banalité, entre deux lampées de soupe. Les lunettes d’Ophélie blêmirent. À côté d’elle, la tante Roseline s’étrangla, au bord de la syncope. Berenilde reposa sa coupe de vin d’un geste calme sur la nappe de dentelle.
– Où ? Quand ?
Ophélie, elle, aurait demandé : « Qui ? Pourquoi ? »
– À l’aérogare, avant que je n’embarque pour Anima, répondit Thorn d’une voix posée. Un disgracié qu’un individu mal intentionné m’a dépêché aux trousses. J’ai quelque peu précipité mon voyage en conséquence.
– Tu as bien fait. Ophélie se crispa sur sa chaise. Comment donc, c’était tout ? « Tu es un assassin, parfait, passe-moi le sel… »
Ce passage est super intéressant car il montre la confrontation de 2 mondes, 2 morales… Et mais, en valeur, les valeurs d’Ophélie…
Deux cousins que tu as déjà rejetés ! Ils étaient moches comme des moulins à poivre et grossiers comme des pots de chambre, je te le concède, mais c’est toute la famille que tu as insultée à chaque refus. Et le pis, c’est que je me suis fait ton complice pour saboter ces accordailles. (Il soupira dans ses moustaches.) Je te connais comme si je t’avais faite. Tu es plus arrangeante qu’une commode, à jamais sortir un mot plus haut que l’autre, à jamais faire de caprices, mais dès qu’on te parle de mari, tu es pire qu’une enclume ! Et pourtant, c’est de ton âge, que le bonhomme te plaise ou non. Si tu ne te ranges pas, tu finiras au ban de la famille et ça, moi, je ne veux pas.
Ouh!! la Ophélie a aussi un caractère bien affirmé. En tout cas, c’est ce que promet cet extrait.

J’espère qu’ils vous plairont !!!
Une réponse à “Fragment de livre # 35”
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