Cher.e.s voyageur.e.s,
C’est anciennement le rendez-vous premier paragraphe qui est devenu première page pour une raison évidente, je n’ai jamais su me contenter d’un paragraphe mais peut-être serais-je me contenter de la première page ;).
Voici la première page de la version numérique d’une de mes lectures passées All I want for Chrismas d’Emily Blaine :
♪ Let it snow, let it snow, let it snow ! ♫
— Pourquoi fait-on ça déjà ? demandai-je à Julie en prenant une gorgée de ma bouteille d’eau.
— Officiellement ?
— Parce qu’il y a une version officieuse ? m’alarmai-je, presque scandalisée.
— Oui. Et elle est pire que la version officielle. Officiellement, nous devons nous entretenir et faire en sorte de ne pas mourir avant la ménopause.Je fis la moue, sentant la transpiration ruisseler désagréablement dans mon dos. Mon débardeur était trempé et je redoutais déjà l’instant où je devrais retirer mes baskets. J’enlevai mon haut humide et enfilai un T-shirt informe, mais sec. Julie ajusta sa longue queue-de-cheval, m’offrant un clin d’œil complice.
— Et officieusement ? m’enquis-je.
— Je présume que jouer dans le remake de Sauvez Willy ne te branche pas spécialement ? sourit Julie en poursuivant ses ultimes exercices d’étirement.
— Evidemment que non. Mais comment expliques-tu que ce cours soit suivi exclusivement par des femmes ? continuai-je alors qu’elle tentait, avec une réussite insolente, d’enrouler ses mains autour de ses chevilles.
— Les hommes bricolent, les femmes font de l’aérobic, souffla-t-elle en étirant son dos.Elle se redressa et changea de position, croisant les pieds, avant de plonger ses doigts vers le sol. Je grimaçai en la regardant faire : là encore, Julie touchait le bout de ses baskets sans sourciller.
— Et le prof est sacrément sexy, continua-t-elle.
— Vraiment ?Julie se releva et planta son regard pétillant dans le mien.
— Vraiment. Sûrement que tu devais être trop concentrée sur les mouvements pour le remarquer.
