Cher.e.s voyageur.e.s,
Le rendez-vous premier paragraphe devient le rendez-vous première page. Pendant toutes les fois où je vous ai fait ce rendez-vous, je n’ai jamais pu me contenter d’un paragraphe donc je vous propose ce changement de nom. Aujourd’hui, c’est du coup la première page de la version numérique de Les miracles de Noël de Debbie Macomber :
Roy était inquiet. Il ne lui en avait rien dit, mais Corrie le sentait. Et elle était inquiète, elle aussi.
Qui ne l’aurait pas été à leur place ? Depuis le mois de juillet, Roy McAfee, détective privé de son état, recevait des cartes postales anonymes porteuses de messages qui, s’ils n’étaient pas ouvertement menaçants, n’en demeuraient pas moins troublants.
« TOUT LE MONDE A DES REGRETS. TU EN AS SUREMENT, TOI AUSSI. REFLECHIS BIEN », disait la première carte.
Durant les semaines qui avaient suivi cet envoi, il y en avait eu d’autres. Corrie les avait lues et relues, si souvent qu’elle les connaissait par cœur. Aucune n’était signée bien évidemment et elles arrivaient à intervalles irréguliers, postées d’endroits toujours différents. Ce qui faisait qu’ils n’étaient pas plus avancés aujourd’hui, en ce mois d’octobre, que le matin où le premier message leur était parvenu.
Le gargouillement de la cafetière lui indiqua que le café était prêt, l’arrachant momentanément à ses pensées. Elle se mit à suivre des yeux, de l’autre côté de la baie vitrée, le mouvement des gens et des voitures, qui faisait battre le centre de la petite ville de Cedar Cove. Etre l’assistante de son mari présentait certes des avantages, mais une telle situation comportait aussi ses inconvénients. Parfois, l’ignorance est une bénédiction et Corrie se disait qu’elle aurait préféré ne rien savoir au sujet de ces mystérieuses cartes postales.
Encore que… A supposer que Roy ait réussi à lui cacher leur existence, il n’aurait de toute façon pas pu lui cacher le tout dernier message, puisqu’il avait été déposé sur leur paillasson.
Un soir, quelqu’un avait longé leur allée et gravi les marches de leur véranda. Ils recevaient des amis à dîner et, en ouvrant la porte pour les raccompagner jusqu’à leur voiture, ils avaient trouvé un panier de fruits avec une carte, devant la maison.

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