
Mon avis :
Une très bonne lecture !
C’est une très bonne lecture, un témoignage d’une professeure de mathématique qui se découvre un cancer du sein. Elle est jeune, sans antécédents familiaux et elle ne se sent pas malade. Elle se livre avec son coeur, son courage, ses faiblesses mais aussi son amour pour son entourage. L’auteure a voulu leur rendre hommage à travers ce témoignage sans oublier les accompagnants. J’ai vraiment apprécié qu’elle mette en valeur leurs rôles. Dans mes études, j’ai eu peu de professeurs y faisant référence mais, en tant que soeur d’un ange handicapé, je sais que c’est loin d’être facile tous les jours pour l’entourage.
“Souffrir soi-même est moins compliqué que de voir souffrir ce que l’on aime. J’admire les accompagnants, je ne sais pas si je serais capable de gérer le sentiment d’impuissance qui doit les envahir. Je préfère ma place de malade que la leur, sans hésiter.”
Elle montre aussi que la maladie l’a transformée. C’est comme si la maladie faisait partie intégrante de sa vie et finit par la définir. Elle essaie de s’en dissuader, elle lutte contre le cancer certes mais j’ai l’impression qu’elle combat aussi l’image de la maladie. En même temps, parfois, s’identifier à la maladie est plus simple. Cette ambiguïté est vraiment bien développée.
“Ce soir, je suis exténuée et toujours courbaturée. Mais j’ai le moral. Je lis une histoire à mes garçons, ils se sont calmés, ils sont câlins et attentifs. Après un gros bisous et la devise de notre famille, ils partent tranquillement se coucher. “
Certes, c’est un témoignage sur le cancer du sein, mais c’est aussi une vie de famille bouleversée par la maladie, sa prise en charge, les effets secondaires des médicaments… Comment fonctionner alors que l’un des piliers est gravement atteint? Marie Pons fait preuve d’un grand altruisme, d’un amour sans faille pour ses enfants et de grande dévotion envers ses élèves. J’aurais été ravie de l’avoir comme professeur de mathématique. Elle ne cherche pas la pitié de sa.on lectrice.eur, elle expose son expérience avec émotion. Malheureusement, l’équipe médicale qui l’a suivie n’a pas toujours été à la hauteur. Heureusement, d’autres sont là pour sauver les meubles. A cela, je veux réagir. Nous demandons souvent l’excellence aux médecins. C’est normal. Seulement, comme dans tous les métiers, il y a des personnes qui font bien leur travail d’autres moins.
Une présentation adaptée !
La présentation du livre est sous forme de journal de bord. C’est juste. Cela met en évidence la durée de la prise en charge. le temps des examens ou l’attente des résultats. C’est angoissant car après l’annonce d’un problème grave que nous ne mesurons pas, nous voulons être fixés sur “notre sort” et vite… L’attente est cauchemardesque.
Un seul bémol, un journal de bord, ne fait pas référence au futur. Cela permet de vivre la vie du personnage, avec le personnage, à l’instant présent, au jour le jour. Heureusement, ce n’est pas tout le long du roman. Que sur les 50 premières pages.
[…] je viens de finir Ma vie en rose de Marie Pons. Je voulais donc partager avec vous son premier paragraphe […]
Depuis que j’ai perdu une personne proche d’un cancer, j’ai un peu plus de mal à lire des histoire qui en parlent sans verser toutes les larmes de mon corps, mais il y a quelques années j’ai lu le livre d’Anna McPartlin, Les Derniers jours de Rabbit Hayes. C’était vraiment une histoire magnifique !
J’ai pas vécu le cancer de quelqu’un de proche mais un risque de tumeur maligne au cervelet… j’avais 15 ans et à petite cousine 8 ans. La tumeur s’est révélé bénigne.
C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup du coup je me note ce livre 📖. Je comprends.
Oh l’horreur, récemment j’ai lu une romance où le cancer d’une enfant était un des sujet central, j’ai eu du mal à m’en remettre
Quand ça touche un enfant c’est toujours plus compliqué et difficile…
Oui, pourtant là c’était qu’un livre … Jsuis beaucoup trop sensible !
Tu parles à une vraie madeleine qui a fondu en larmes en regardant Klaus.😭😭😭😭
Alors là, tu me bats à plates coutures ! >.<
Mais faut dire que je pleure moins devant ma télé, je suis pas sensible aux images, beaucoup plus aux mots