Fragment de livre #113

Cher.e.s voyageur.e.s,

Je vous présenterais un extrait du livre, mais cette fois, ce sera d’une lecture passée et déjà chroniquée de façon à vous faire découvrir le livre autrement. J’ai un peu changé le principe. Pourquoi ? parce que je trouve qu’un extrait est bien plus parlant qu’un résumé et surtout que certains résumé sont trop spoilant ou mensonger.

Aujourd’hui, je vous présente un fragment de livre de Chambres noires de Karine Giebel :

Avant, les vieux restaient au sein de leur famille. Ils pouvaient partager leur expérience, transmettre leur savoir, leurs regrets, leurs erreurs.
Maintenant, les vieux, on s’en débarrasse.
On les met à part, on les enferme dans des résidences pour seniors. On dresse des murs entre eux et les jeunes générations.
Mais ces murs protègent qui, finalement ?
Peut-être qu’on ne va pas assez vite pour ce monde impatient ? Peut-être qu’on ne souhaite pas nous voir ?
Voir ce qu’on va tous devenir…
La vision de nos corps abîmés, devenus prisons charnelles, les effraierait-elle ? L’habit ne fait pas le moine, et c’est dans nos têtes qu’il faudrait regarder. Notre curiosité, notre humour, notre capacité à aimer, à détester, à nous révolter.
Bien sûr, ici comme partout, il y a des cons. Une proportion raisonnable, car on ne devient pas con en devenant vieux. En général, on attrape cette maladie indolore dans sa prime jeunesse.

Bonne lecture !

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