Mémoires de la forêt : Les souvenirs de Ferdinand La Taupe de Mickaël BRUN-ARNAUD :
Mon avis :
Ce roman est une ambiance tendre et douce ainsi qu’une quête de mémoire et de souvenirs. Je n’ai pas eu le coup de cœur comme tout le monde, cela reste une excellente lecture. Je me suis régalée au niveau des illustrations et de l’histoire. Toutes deux rayonnent par leur empathie et leur chaleur. À la manière de Gilles Legardinier, Mickaël Brun-Arnaud pousse le lectorat à s’identifier à ses personnages voire à se mettre dans les habits de l’autre.
C’est comme ça que nous sommes tantôt dans la peau de l’aidant tantôt dans la peau du patient. La maladie de l’oubli-tout fait des ravages comme Alzheimer, elle ballote sa victime sur le fil du temps sans aucune logique. Voilà des mots de l’auteur qui sont très parlant :
« — Cette maladie me fait chaque jour oublier ce qu’il est arrivé à ma chère Maude… Pourquoi est-elle partie ? Enfin, si elle est partie… Si seulement tu pouvais te souvenir, maudite caboche ! Maude ? Le libraire n’avait jamais entendu parler d’une Maude. Était-ce une autre taupe ? — Mon cher Ferdinand, je suis vraiment désolé… dit le renard en caressant la tête de son ami, qui ronronnait maintenant de plaisir au contact des pattes griffues. — Ne le soyez pas, Archibald, j’ai vécu une longue et belle vie et mangé tout un tas de bonnes choses.»
Ferdinand est touchant, car il a oublié sa Maud. Il ne sait plus où elle est. Quand il arrive paniqué à la librairie de son ami Archibald Renard, en demandant après Maud, Archibald est déconcerté. Il ne connaît aucune Maud. Ferdinand ne perd pas espoir pour autant. Il a laissé sa mémoire sur papier comme s’il avait pressenti qu’il en aurait besoin. Il a déposé son livre à la libraire de la famille Renard. Archibald cherche avec l’énergie du désespoir ce livre, mais rien. Puis, il se rappelle que quelqu’un l’a acheté plutôt dans la matinée. Malheureusement, cette fois-ci, il a oublié d’écrire le nom de l’acheteur. Ses ancêtres doivent se retourner dans la tombe.
Culpabilité et remords le rongent. Comment pourrait-il se racheter ? Il pourrait accompagner notre ami taupe dans son enquête sur le mystérieux acquéreur, nom d’une pomme ? Archibald est pourtant très casanier et obsessionnel. L’aventure est loin de lui donner des papillons dans le ventre, mais plutôt des vers.
Ferdinand La Taupe peut compter sur un ami plein de compassion et de compréhension. Nous avons tendance à oublier, mais le patient est la première victime de la maladie. L’entourage peut être agacé, mais lui, il est perdu. C’est son cerveau qui ressemble à une bouillabaisse. Pourtant Michael témoigne de l’empathie aussi envers nos impatiences et nos errances en tant qu’aidant. Nous sommes humains et donc loin d’être parfaits. L’entourage aussi a le droit d’être fatigué, de ne pas sourire, d’avoir un mot plus haut que l’autre, car lui aussi est malmené par la maladie. Le travail de l’aidant est aussi valorisé et valorisant tout en étant compliqué.
Sanoë est une artiste que je ne connaissais pas, pourtant, je vais suivre avec intérêt son compte Instagram. J’aime beaucoup son coup de pinceau et sa palette de couleur. Elle arrive à créer une ambiance chaleureuse et cocooning. C’est très agréable à regarder et à contempler. Les petites illustrations en tête de chapitre sont vraiment une bonne idée. Le titre du chapitre devient plus imagé et clair tout en gardant sa part de mystère.
Cette histoire appelle à la compassion et à la patience. Cette lecture est réconfortante comme un chocolat chaud au coin du feu. Mickaël Brun-Arnaud utilise son expérience personnelle pour sensibiliser son public à cette maladie Alzheimer qui emporte nos aînés ailleurs. Il maudit la maladie, montre l’insécurité qu’elle fait naître et en même temps compatit avec les aidants qui perdent patience. Cette maladie est un état de fait, nous devons vivre avec, comme pour l’oubli-tout, nous pouvons la maudire, et entourer d’amour nos aînés sans faire l’impasse sur nous même. Ce roman est un bel hommage à nos grands-parents et porteur d’un message bienveillant et beau.
Follow me Extrait pour vous donner un aperçu de ce livre : « Florence acquiesce. Elle est la première à dire tout fort :— Moi, je ne signe pas ça !Clara s’écrie :— ¡ Viva la Revolución !Les films peuvent vraiment faire du mal aux jeunes. Clara a sûrement vu un western de Sergio Leone…
Ally d’Aplièse, la sœur réservée et responsable, navigue vers l’amour avec Théo. Après des tragédies, elle cherche ses origines et redécouvre une passion ancestrale. Le récit mélancolique offre des paysages norvégiens ensorcelants. La narration sensible par Jessica Monceau transmet avec justesse les émotions. Malgré un début lourd, cette quête émouvante mérite ses quatre étoiles.
Follow me Extrait pour vous donner un avant goût : Je ne vois pas pourquoi vous avez besoin d’imposer des règles. On n’est pas dans « Super Nanny ». Il suffit de demander et on vous file un coup de main, fit remarquer Matthieu. Justement, ce n’est pas ça que l’on veut. On ne veut…
Maurice Druon me fait de l’œil depuis longtemps. J’ai la saga « Les rois maudits » dans ma PAL et « les mémoires de Zeus » dans ma PAL. Quand j’ai vu ce titre apparaître sur Netgalley dans les services presses audio, je me suis dit : pourquoi pas ? Ce sera l’occasion de découvrir son univers. Je ne puis dire avoir adoré cette fresque familiale, car seul un personnage a su réellement me toucher. Le seul à être épargné par les vicissitudes de la vie ! Isabelle est tendre, douce et perdue dans un monde de requins. Maurice Druon nous dépeint une classe sociale riche, autocentrée et très égoïste. Leurs problèmes sont dignes des cours d’école. Entre rivalité et bataille de patrimoine, il est difficile de se trouver des points communs avec ces différents personnages. Si parfois, cela peut paraître grotesque et arracher un sourire, d’autrefois, ils sont simplement navrants. Maurice Druon nous interroge également sur la qualité humaine de ses personnages. Sont-ils capables de tout sacrifier pour le pouvoir et la fortune ? N’ont-ils point de remords ?
Follow me En guise d’avant-goût : Mon avis : Une très bonne lecture ! C’est une BD jeunesse prenante et douce. Ninn est née dans le métro. Des ouvriers de la voirie l’ont découverte seule. Comment résister à sa bouille toute mignonne ? Ils l’adoptent. Elle grandit dans le métro, seulement, elle est loin d’être…
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