Cher(e) loulou,

Mon réel

Mon avis

Ce roman est vraiment différent de tout ce que j’ai pu lire. L’écriture est fluide. Elle est entre le français parlé avec des petits mots de langues locales. C’est dépaysant. Les expressions locales aussi sont drôles, rafraîchissantes et tellement différentes. Imagées et pleines de saveurs. Parfois, c’est déboussolant. Le rythme des phrases est court. Comme un fleuve, il coule sans fin. Mon seul regret est ses mots de peul ou autre dialecte qui ne sont pas traduits.

Je ne t’apprends rien, cher lecteur, si je te dis que je ne parle pas peul ? Si parfois je comprends le sens, j’aurais aimé quelques annotations pour être sûr du sens. Parfois, plus rarement des groupes de mots ou des expressions, j’aime les traductions même si toutes expressions ne trouvent pas de traduction idéale. 

Hamet est un jeune garçon à la langue agile. Son père n’a pas eu le droit de suivre des cours à l’école. Même si Hamet ne voit pas son père, il suit ses directives. Il doit lire des classiques de la langue française. Pourtant à force de lire des classiques, il parle le français mieux que ces professeurs. Ceux-là en prennent ombrage. Il se fait taper sur les doigts. Comment le dire à sa mère ? Les punitions se multiplient. À quoi ça sert d’aller à l’école quand les professeurs n’ont plus rien à t’apprendre ? 

Hamet est prétentieux sur les bords, farceurs et toujours en quête d’aventure. Il est plutôt bien entouré et n’est clairement pas le seul farceur du groupe. Il est rieur et fait sourire. 

Diade Dembele raconte la vie d’une famille aisée au Mali avec une maman à la cuisine, un père absent, mais avec des directives et un enfant incompris. Souvent, laissé à lui-même et d’autrefois aux autres femmes de sa famille. 

Le duel des grand-mères est un titre qui laisse présager un combat, mais il met du temps à arriver. Un lecteur averti en vaut deux. 

En résumé

Ce livre est une tranche de vie, une jeunesse libre avec un seul devoir : obéir au père, faire mieux que lui. La figure maternelle est associée à l’éducation et à la nourriture. Hamet fait sourire avec ses jeux de mots.

Note

Note : 3.5 sur 5.

Citation

« Personne ne m’a félicité. Personne n’a dit : « Hamet est devenu un gentil garçon maintenant » ou : « Hamet est un enfant bien élevé. » Même personne n’a dit : « Maintenant, il a le droit de s’amuser. » Au contraire, on m’attaque, on me calomnie, et on me dénigre. La maison est envahie par une multitude de cousins qui veulent se décharger sur moi. Ils parlent tout le temps de moi, de la météo, du vent, du prix du lait, mais surtout de moi. Si on les écoutait comme on écoute les sermons du vendredi, je serais devenu un petit délinquant perdu qui mérite qu’on lui inflige une bonne correction parce que je n’accepte pas qu’on me prenne pour un zèbre sans rayures. Sornette de conneries ! de bêtises ! de carabistouilles ! Walaye bilaye tout cela n’est qu’un ragot à mon sujet. »

Extrait de 
Le duel des grands-mères
Diadié Dembélé
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Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

3–4 minutes

Bonne lecture !

Lu dans le cadre du #shinysummerchallenge #shinysummerchallenge2025 #sccde2025 dans le menu #afriquedelouest dans la catégorie #unmondedessaveursetsenteurs

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