Cher(e) loulou,

Mon avis

Un classique… J’en avais entendu parler, mais c’était un vrai pavé, et je n’osais pas me lancer. La version audio était une bonne occasion, je me suis laissée convaincre et l’extrait avec la voix d’Iaia Forte a fait le reste. Le dialecte romain devient une poésie avec cette voix. Certains me disent que mon accent romain est vulgaire ; une professeure d’italien m’a même dit : « Je ne vous mets pas la note maximale, à cause de votre c à la romaine. » Mon père dit : « Ne parle pas comme Totti. » Maintenant, je répondrai : oui, mais laisse-moi parler comme Iaia Forte lorsqu’elle donne sa voix à Ninuzzo ou Useppe ; le romanaccio peut être de la poésie.

Idduzza n’a jamais eu de chance dans la vie. Elle n’est ni belle ni laide. Alfio, son mari, était un homme bon, mais il ne gagnait rien. Il est mort d’un cancer. Ce n’était pas l’amour entre eux, et elle est restée innocente. Après sa mort, elle a continué à enseigner. Elle est douée, mais désespérée, car si l’école est sa vie, elle n’a pas su transmettre sa passion à son fils.

Ninuzzo préfère l’action et la vie dans la rue plutôt que passer ses journées à étudier. L’Italie de Mussolini réveille les passions. Le Duce est un chef charismatique.

Idduzza ne s’est jamais intéressée à la politique : sa mère et son père se disputaient toujours à cause d’elle. Ces querelles lui déplaisaient, alors elle ne s’y est jamais intéressée. Pourtant, la camicia nera lui donne des frissons ; cette nouvelle passion de Ninuzzo lui glace la peau. Ninuzzo est une tête brûlée, qui vit avec passion et amour. Il ne juge pas.

Heureusement, car une nuit, Idduzza a été violée par un soldat allemand. Elle était déconnectée d’elle-même. Cette nuit a eu des conséquences. Elle ne se l’explique pas, mais à son âge, elle attend un enfant. Elle veut garder cela secret ; heureusement, sa silhouette est déjà ample, on ne verra rien. Pour accoucher, elle se fera discrète. Mais qui s’occupera du picciriddu ? Et que doit-elle dire à Ninuzzo ?

La réaction de Ninuzzo est adorable, bouleversante et pleine de tendresse. L’amour entre les deux frères est profond et chaleureux. Useppe est un petit garçon facile à aimer, toujours souriant. S’il sourit, tu souris. La vie est belle : sa passion, c’est son frère et les animaux. Heureusement pour Idduzza, il est encore trop jeune pour la politique ; elle ne lui volera pas un autre fils.

En bref

Un classique italien que j’ai découvert grâce à Iaia Forte, une voix inoubliable, parfaitement adaptée à ces personnages populaires, remplis de peurs, de passions et de courage.

Citation

«  Useppe. »
« Fichtre ! T’es un vrai as ! Tu sais même dire les z ! Useppe ! Ça me plaît. Ça me plaît plus que Giuseppe. Tu sais quoi ? Moi, personnellement, je t’appellerai toujours Useppe. Et à présent, monte. On s’en va. » Et de nouveau à cheval sur les épaules de Nino, Giuseppe refit à toute allure la route inverse. Le retour fut plus joyeux encore que l’aller : car le monde, une fois débarrassé de sa première émotion tragique, s’était fait plus familier. Dans cette course de Nino, il était comme un carrousel de foire : où, pour mettre le comble à l’émerveillement, firent leur apparition l’un après l’autre deux ou trois chiens, un âne, divers véhicules, un chat, etc. »

Note

Note : 4.5 sur 5.

Synopsis

Couverture du livre 'La Storia' d'Elsa Morante, avec une illustration en rouge et noir, et un texte décrivant l'œuvre et l'auteur.

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Résumé en image

Articolo in italiano

Bonne lecture !

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2025 dans le menu Automne frissonnant sous catégorie validée : Monster Mash.

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