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Mon avis :
Ce tome s’ouvre sur Lucrezia Borgia, une jeune fille de 11 ans à l’innocence touchante, mais déjà promise à un mariage arrangé. Elle doit être parfaite, sous l’œil exigeant de sa belle-mère, et naviguer dans une famille où le pouvoir et la stratégie priment sur les sentiments. Pourtant, ses rêves d’enfant et sa sensibilité offrent un contraste poignant avec la dureté de son entourage. À travers Lucrezia, le lecteur découvre la face intime de la dynastie Borgia, ses alliances, ses intrigues et ses rivalités.
Mais le cœur du récit reste Cesare et Angelo. Entre manipulation et loyauté, Cesare est insaisissable. Ses stratagèmes sont parfois risibles, parfois terrifiants, mais toujours fascinants. La discussion d’Angelo avec Machiavel et les recommandations de Miguel font naître le doute : Cesare agit-il par amitié ou par calcul ? Angelo, plus lucide, s’immerge dans la gestion d’un chantier pour les Médicis, un défi gigantesque pour son âge. La nuit où il surprend des dominicains mettant le feu au chantier, le mystère s’épaissit. Cesare, lui, navigue avec aisance entre mensonges, déguisements et imprudences, révélant son génie stratégique et son goût du chaos.
Ce tome révèle également une facette plus humaine de Cesare. Derrière ses manipulations et son cynisme se cachent des éclats d’enfance, des élans d’innocence que seuls Angelo et parfois Lucrezia perçoivent. La tension entre la ruse aristocratique et la fragilité humaine crée un équilibre fascinant, où humour et tragédie se mêlent avec brio.
L’auteure a réussi à combiner intrigue politique, suspense et développement psychologique. Comparé au tome précédent, le rythme est soutenu, l’action plus intense et le suspense parfaitement dosé. Les interactions entre personnages sont fines et crédibles, et le cliffhanger final vous laisse haletant, prêt à plonger dans le prochain volume.





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