
Extrait pour vous donner un aperçu du livre :
« Voilà ce qui est laid dans cette ville. D’ici on ne voit pas la rouille ni la peinture écaillée ni je ne sais quoi, en revanche on peut dire avec certitude ce qu’elle est. Voir à quel point elle est factice, même pas assez solide pour être en plastique. C’est une ville de papier. Mais regarde là, Quentin. Regarde toutes ces impasses, ces rues qui tournent sur elles-même, toutes ces maisons construites pour ne pas durer. Tous ces gens de papier vivant dans leurs maisons de papier, brûlant l’avenir pour avoir chaud. »
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Mon Avis :
Tout d’abord, c’est mon premier livre de John Green. J’ai choisi cette édition en raison de sa couverture, car je n’aime ni la couverture française ni le titre. Pour le titre, j’aurais préféré Les faces cachées de Margo, qui reflète mieux un personnage aux multiples facettes. La couverture de la collection Scripto, quant à elle, n’est pas très attrayante et ne donne pas envie de découvrir le livre. Pour celles et ceux qui, comme moi, se laissent parfois guider par l’apparence d’un livre, vous pourriez passer à côté d’une vraie pépite.
Le roman est drôle, rafraîchissant, intriguant et captivant. John Green a ce talent rare de se mettre dans la peau d’un adolescent et de transmettre avec justesse ses doutes, ses émotions et ses réflexions. Quentin, le personnage principal, est particulièrement attachant. Il est touchant, complexe, et j’ai beaucoup aimé suivre son évolution tout au long de l’histoire. Sa bande de potes est également très réussie : j’y ai reconnu certaines amitiés de mon propre lycée, ce qui rend l’univers très immersif et crédible.
Margo, quant à elle, est mystérieuse, insaisissable et fascinante. Le roman invite à dépasser les premières impressions et à chercher à comprendre les autres pour ce qu’ils sont vraiment, et non pour ce que l’on croit savoir d’eux. L’histoire questionne subtilement sur l’adolescence, les secrets, l’amitié et la façon dont on perçoit les autres, tout en restant légère et agréable à lire.
Quelques passages m’ont particulièrement marqué, comme celui-ci :
«— De loin, c’est plus impressionnant, ai-je dit. On ne sent pas le poids des choses. On ne voit pas la rouille, ni les mauvaises herbes, ni la peinture qui s’écaille. On voit la ville telle qu’elle a été conçue.
— Tout est plus laid de près, a-t-elle dit.
— Pas toi, ai-je rétorqué sans réfléchir.»
Cette petite scène illustre parfaitement la complexité des personnages et la subtilité de l’écriture de John Green : entre humour, émotion et observation fine du quotidien, il parvient à captiver le lecteur dès les premières pages.
En résumé,
Ce livre est une pépite. Il est à la fois drôle, profond et émouvant. C’est un roman qui se dévore et qui laisse une belle impression. Presque un coup de cœur pour moi, et je n’hésiterai pas à lire d’autres œuvres de John Green.
Notation :
****** (excellent)
L’avez-vous lu? Vous a-t-il plu?
Est-ce que ma chronique vous a plu?





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