Cher(e) loulou,

Mon avis

J’ai découvert la plume d’Olivier Norek avec « Entre deux mondes ». Ce livre est classé comme thriller contemporain. C’était très riche en documentation sur la jungle de Calais. « Les guerriers de l’hiver » est le résultat lui aussi de recherches approfondies, mais pas que… Olivier Norek construit cet univers de glace et ce temps de guerre, avec une précision militaire du détail. Le soldat au front a le droit à un portrait riche et saisissant. La psychologie de cette guerre courte, mais meurtrière, une autre drôle de guerre. Elle avait de quoi entamer des nerfs d’acier. 

La guerre de l’hiver est une guerre que je ne connais pas, même de nom. Pour l’instant, c’est la mise en place. La Finlande est un jeune pays de 22 ans. Il n’est pourtant pas prêt à se laisser faire face à l’immense Russie de Staline. Simo Hayha est un jeune adulte à peine sorti de l’adolescence quand il reçoit sa mobilisation. Avec Toivo, Oni, Petrari, ils sont sûrs de rentrer dans un mois. Si on leur avait dit qu’il rejoindrait le colonel Mannerheim à la frontière au Nord, ils auraient ri. Cependant, l’hostilité de la Russie est de plus en plus forte, Staline est sûr de gagner contre la Finlande. Il a la force du nombre. Une évidence, l’offensive est lancée. Simo, Toivo et les autres sous le commandement de « L’horreur » sont priés de rejoindre la ligne de Mannerheim. 

Simo est un petit, agile et silencieux avec un fusil, il fait des tirs prodigieux. Il peut remercier son père et ses enseignements durs et son intransigeance. Simo se démarque vite. Son agilité au tir sera providentielle, mais aussi synonyme de prodige et de mort. Aucun tir ne lui résiste. La mort blanche est née. Sa légende avec elle. 

Les Russes tremblent. Ils sont nombreux, mais ne sont pas habitués aux climats et n’ont pour seul moteur la peur du Kremlin. Staline et ses sbires gagneront-ils face à la volonté d’indépendance ? Si tu es un soldat russe, mais que tu faiblis ou que ton opération faillit. Tu ne meurs pas de l’arme ennemie, tu es remercié d’une balle amie en pleine tête. 

Les femmes font aussi partie de l’effort de guerre. Leena est partie de son village avec l’espoir de devenir une Lotta Svard. Faire sa part, si elle ne pouvait pas tenir une arme, rien ne pourrait la tenir loin du front et faire sa part. 

Le narrateur est génial Thierry Blanc. Les cris de l’horreur, la camaraderie, la peur, tout y est plein de ressentis et d’émotions. 

Olivier Norek m’a encore une fois surprise. Si j’ai eu un coup de cœur pour entre deux mondes qui reste pour moi indétrônable, celui-ci est riche en renseignements, dépaysement, mais aussi porteurs d’une histoire pleine de verve, de sang et de perte. Ce combat est porteur d’espoir. La fin de cette guerre semblait écrite est pourtant… 

Je me suis attachée aux personnages, j’étais à leur côté sur la ligne de front. L’immersion est totale. La technicité de la guerre, la politique, mais aussi les choix stratégiques ont été intégrées judicieusement sans lourdeur, c’est comme un climat ambiant pesant et angoissant. 

Les tirs de balles et l’identité des blessés ou des morts m’ont faite plus d’une fois tremblée.  

En résumé

Ce combat est proche de celui de David contre Goliath, un combat peu connu qui a maintenant une plume immersive, riche et sans artifice pour lui donner de la voix. 

Note

Note : 4 sur 5.

Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

3–4 minutes

Bonne lecture !

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