Mon avis

C’est un court métrage : une heure trente aux côtés d’une équipe de nuit en pédiatrie. Une situation humaine terrible. Une mère qui ne donne que des aliments “sains” à son enfant… sauf que ces petits plats le tuent à petit feu. Ils ne contiennent pas les protéines suffisantes pour qu’il puisse grandir.

Les médecins essaient de le nourrir, mais Adam est persuadé qu’il ne doit pas manger ce que l’équipe médicale lui apporte. Les règles inculquées par sa mère sont tellement profondément ancrées en lui qu’il est prêt à se laisser mourir pour ne pas les enfreindre.

L’équipe médicale est obligée d’écarter la mère de son enfant, car elle représente un danger pour Adam. Pourtant, quand la situation empire, ils la rappellent pour tenter de le faire manger, à condition que ce soit avec les plats fournis par l’hôpital. Évidemment, la coopération sera loin d’être simple. Lucy, l’infirmière d’Adam, essaie de lui faire comprendre que, même si ces petits plats ont été faits avec amour, ils ne sont pas adaptés. La lutte commence. Si l’équipe de Lucy est persuadée que la mère doit rester éloignée, Lucy est convaincue que l’amour maternel est essentiel. Elle veut qu’elle fasse partie du processus.

Cette mère a élevé son fils seule. Elle est persuadée de bien faire. Pourtant, comme un complotiste enfermé dans ses convictions, elle reste prisonnière de ses croyances et aveugle à la détresse d’Adam. L’échange entre Lucy et cette mère est poignant : d’un côté, une équipe médicale accrochée à ses procédures ; de l’autre, une soignante qui voudrait faire passer l’humain avant tout.

Ce film est un reflet du monde hospitalier : dépassé, épuisé, accroché à ses protocoles pour survivre dans un système à la dérive. Le tableau est choquant, et l’immersion intense.

La fin est abrupte, difficile, et surtout, elle ne comble pas totalement ma soif.

Léa Drucker incarne une infirmière épuisée, mais toujours au chevet de ses patients. Elle donne d’elle-même malgré les règlements intérieurs et l’administration qui se mettent sans cesse en travers du travail du personnel médical.

Anamaria Vartolomei, dans le rôle de cette mère célibataire dépassée, habite son personnage : pleine de croyances, belle dans sa folie et dans son amour maternel.

En résumé

Un film trop court, dur, qui décrit avec brio la difficulté du monde médical. Et comme toujours, ce sont les patients qui paient les pots cassés. Ce n’est pas normal.

Notation

Note : 4.5 sur 5.

Synopsis

Affiche du film 'L'intérêt d'Adam' dirigé par Laura Wandel, montrant une infirmière préoccupée et une mère avec son fils, illustrant le thème du dévouement médical face à des croyances obstinées.

Résumé en image

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