Cher(e) loulou,

Mon avis

Clairement, ce tome manquait d’avis dithyrambiques par rapport aux précédents. J’avais commencé à revoir mes attentes à la baisse. Je voyais beaucoup de commentaires disant que la qualité était moindre, que ce n’étaient plus les mêmes personnages et donc moins attachants.

Pourtant, je n’ai absolument pas ressenti cela. Je l’ai aimé davantage que le premier : il y a une vraie progression dans la construction du roman et dans la plume de l’auteur. Il jongle entre plusieurs thématiques avec plus d’aisance et de naturel. Peut-être le handicap, le jugement et l’intolérance sont-ils mis trop en avant, mais la bienveillance de l’univers de l’auteur rétablit bien l’équilibre.

Certes, je suis déçue de moins voir Archibald Renard dans le paysage, mais il reste présent en pensée et dans certaines scènes. De plus, le jeune Bartholomé prend le relais. Il était touchant dans le roman de l’hiver, et c’est un plaisir de découvrir sa petite famille : ses deux enfants, Lothaire et Ernest, deux petites fripouilles aux bouilles irrésistibles.

Ernest est atteint de mutisme depuis le décès de sa mère et Lothaire bégaye. Bartholomé est prêt à tout pour ses petits loups. Lothaire se trimballe avec une ardoise pour communiquer, mais ce n’est pas facile, et son mutisme suscite parfois moquerie.

Aujourd’hui, c’est un jour de joie à la librairie Renard : elle fête ses 90 ans. Toute la famille, Rousseau Taupe et les Renard sont réunis. Rien ne pourrait obscurcir cette journée, sauf peut-être un tremblement d’arbre… Le plafond se fissure et les bibliothèques tombent. Le docteur des arbres annonce un parasite incurable. Ernest est désespéré : c’est l’arbre des souvenirs de sa mère qui s’envole. La douleur est immense, mais il ne compte pas baisser les bras. Que faire ?

La trame reste simple et efficace, le dénouement plus mature. Une décision difficile pour l’auteur, mais fort appréciée.

Note

Note : 4 sur 5.

Citation

« Quand elle lui avait tendu au lendemain de la catastrophe la carte de visite de
son compagnon de jeu, Sigmund-Henry Lapin, il était donc resté perplexe : « Herr Sigmund-Henry Lapin, psycharbralyste diplômé. Accompagne la chute des feuilles, la perméabilité émotionnelle de l’écorce, le stress du changement de saison et la sudation excessive de sève. Ensemble, remontons jusqu’aux racines de votre mal. » Et c’était exactement ce que le vieil animal barbu et grisonnant, aux longues oreilles débordantes de poils, était en train de faire : vêtu d’un complet-veston sombre et de petites lunettes rondes, une montre à gousset en poche et un stéthoscope en guise de collier, Sigmund-Henry Lapin se tenait allongé tragiquement contre le tronc, à écouter la voix de l’arbre meurtri. Et, à en croire les visages dubitatifs de ses clients, il semblait être le seul à entendre sa complainte… »

Extrait de 
Mémoires de la forêt T4 : La saison des adieux
Brun-Arnaud, Mickaël
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Synopsis

Couverture du livre 'Mémoires de la forêt : La saison des adieux' de Mickael Brun-Arnaud, illustrée par Sanoe, présentant un renard et son petit devant un arbre.

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Résumé en image

Temps de lecture

2–4 minutes

Bonne lecture !

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