Mon avis :
Nous sommes de retour à la cour intérieure. Mao Mao est au côté de Dame Gyokuyo. Celle-ci est toujours enceinte. Elle a besoin de Mao Mao pour goûter ses plats et la protéger de toute tentative d’assassinat. Elle se doit de déjouer tout complot. Les suites de l’affaire du tome 9 ainsi que sa conclusion laissent Mao Mao perplexe. Pour elles, l’issue est trop simple. Le vrai coupable n’a pas été arrêté, elle a l’impression que quelqu’un dans l’ombre tire les ficelles. Elle est suspicieuse. Ses craintes et ses doutes la taraudent.
Mais en attendant, avec Jinshi, elle doit se méfier de ses nouvelles femmes qui font leur apparition à la cour intérieure. Elle pourrait avoir l’intention de rejoindre la cour de l’empereur. Il se peut qu’elles aussi espèrent devenir impératrice. L’une d’entre elle est fort entreprenante, et ce au mépris de l’étiquette. Le début de ce tome semble prometteur et il l’est. Dans ce tome, il est question de stratagème. Mao Mao a toujours de l’avance sur les complots de la cour. Il se pourrait même qu’elle anticipe ou tende un piège. Qui sait?
La première chose qui m’a sauté aux yeux dans ce tome, c’est le dessin et les portraits. J’avais la sensation qu’ils avaient évolué. Certaines scènes sont plus brillantes, plus fastueuses. Elles exercent une sorte de magnétisme sur le lecteur ou la lectrice. J’ai l’impression que la dessinatrice prend de l’assurance. Elle n’hésite plus à faire des planches avec juste des dessins sans bulles pour le simple plaisir des yeux. Cela imprime un tout autre rythme. Elle impose des pauses, crée de l’attente et régale les yeux.
J’en suis ravie. Pourtant dans l’évolution de l’histoire, le rythme pêche, il reste lent. Certains lecteurs le trouvent agaçant car on a parfois l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose et du coup que l’histoire traîne. Je comprends tout à fait ce point de vue bien que je ne le partage pas. Enfin c’est pas tout à fait vrai, ce manque de rythme m’a tout d’abord agacée, j’ai failli décrocher au cinquième tome. Néanmoins je peux dire maintenant que je me suis habituée et que l’agacement a fait place à la contemplation.
Le seul reproche que je pourrais faire c’est le manque de piquant et d’émotions. Certes Mao Mao observe, guette, cherche, elle fait marcher sa matière grise. Cependant le manque de confrontation et la sensation qu’elle n’éprouve que peu d’émotions continue de me perdre, elle explique mon manque d’empathie envers ce personnage. C’est pour ces mêmes raisons que je n’arrive pas à m’identifier à elle.
Cependant, Mao Mao a gagné en espièglerie, son sourire moqueur est de plus en plus de la partie. Elle se derides et cela laisse présager une suite plus accrocheuse et une évolution riche en sentiments. Peut-être que Mao Mao s’ouvrira un peu plus et je pourrais peut-être à ce moment-là m’identifier à elle.
En résumé, ce tome est un régal pour les yeux car l’auteur scénariste a réellement évolué. Elle s’améliore. Son récit reste contemplatif et cérébral, néanmoins il se teinte de moquerie d’un peu d’ironie. J’ai bon espoir. Mao Mao pourrait continuer à faire tomber le masque.
Tome précédent :
D’autres avis sont disponibles chez Le Coin dAudrey, Les blablas de Tachan, Mathilde Litteraire, Galleane et mrs_serendipitie.
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