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Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea

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Cher(e) loulou,

Mon avis

Je me suis lancée sans avoir lu de résumé. J’avoue que j’avais parcouru en diagonale quelques avis qui m’avaient donné envie de me laisser porter et de tenter l’aventure. Je ne me doutais pas que l’histoire se déroulerait en Italie et avec un tailleur de pierre. Par certains aspects, ce roman m’a fait penser à Arte de Kei Okhubo. Effectivement, Mimo est un jeune homme de petite taille, ce sera une entrave dans son apprentissage et pour sa réputation. Arte est une femme, elle a eu bien des difficultés à se faire accepter dans un atelier. Les parallèles ne s’arrêtent pas là. Ces deux personnages se font un peu écho. 

J’aime beaucoup ce voyage en Italie, mais il commence en France. Mimo est né chez un tailleur de pierre. Il est petit, ne grandit pas ou peu. Son père abandonne l’idée qu’il reprendra son activité. Pourtant, Mimo a un prénom à défendre. Ses parents ne l’ont pas appelé Michel-Angelo pour rien. Mimo aide son père à l’atelier, il montre un don pour sculpter la pierre. Son père commence à lui transmettre son talent. Puis la Première Guerre mondiale frappe à leur porte. Son père est enrôlé. Il n’en reviendra pas. Sa mère est veuve, elle n’a pas les moyens de faire tourner l’échoppe de son père et Mimo est trop jeune. Elle l’envoie chez son oncle pour continuer de travailler la pierre. Mimo descend avec un voisin dans un petit village en Italie. Il y rencontre son oncle pour la première fois. Celui-ci n’a que le nom de tailleur de pierre. Il n’a que peu de talent et il est tout juste bon à se bourrer la gueule. Mimo va vite sculpter dans son ombre. 

Son oncle prend toute la gloire d’un travail qui n’est pas à lui. Son atelier tourne comme cela pendant un temps. Mimo peut compter sur l’amitié et le soutien d’Alinéa, un autre élève de son oncle, peu talentueux, mais une vraie compagnie. Alinéa et Emmanuelle son frère vont lui lancer un pari « aller seul au cimetière de nuit ».

Une histoire de fantôme et un évanouissement plus tard. C’est une grande histoire d’amitié qui naît dans le cimetière de Pietra d’Alba. Mimo rencontre Viola, la fille des Orsini, belle et anguleuse, pleine de rêves et étrange. Leur amitié est touchante, étrange, belle et pleine de promesses. J’ai adoré les voir échanger, se prendre la tête, se disputer, rester en froid pendant des années puis se parler de nouveau comme si de rien n’était. Cette amitié qui traverse les âges me rend rêveuse et envieuse. Ils restent proches malgré la différence de classe et leurs coups d’éclat. 

Jean-Baptiste Andréa laisse son lecteur en plein suspense, car l’on sait que Mimo créera une sculpture magnifique et ensorcelante, la piéta Vitaliani. Cependant, celui-ci n’arrive pas à se faire accepter dans les ateliers et plus l’histoire progresse moins, l’on voit l’ombre de cette pietà. 

Mimo se construit un chemin vers la gloire à l’époque du fascisme. Certaines de ses décisions sont discutables, heureusement, il pourra toujours compter sur Viola pour le réveiller. 

En résumé

Mimo est un nain et un dieu de la pierre. Comment le jeune Mimo devient un sculpteur de talent ? Celui qui a sculpté la pietà Vitaliani ? Comment un nain a-t-il pu se faire une place chez les tailleurs de pierre ? Quel atelier a-t-il bien voulu de lui ? Viola sera toujours là pour le soutenir ou le rosser à coup de mots éloquents. Une histoire d’art, mais surtout une belle amitié.

Note

Note : 4.5 sur 5.

Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

3–4 minutes

Bonne lecture !

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