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Des diables et des saints de Jean-Baptiste Andrea

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Cher(e) loulou,

Mon avis

Jo est un vieil homme, un pianiste virtuose des halles de gare. Si tu passes à Paris par la gare Saint-Lazare ou encore Gare du nord ou Gare de l’est, tu auras peut-être l’occasion de l’écouter. Chaque passager qui en a eu l’occasion s’est senti privilégié. Certains ont essayé de le persuader de faire des spectacles. Il a la carrure, sa musique à l’envergure et la beauté pour faire salle comble. Cependant, rien de tout cela n’intéresse Jo. Il est animé par une autre soif et son besoin de jouer est profond. Il cherche sa Rose. 

Jo a appris le piano chez le vieux Rothenberg, lui aussi un virtuose. Un vieil homme aux paroles un peu hautes et parfois un peu brut. Il n’a pas eu beaucoup de temps pour lui enseigner son art. Son enseignement a été interrompu. Sa famille s’absente sans lui et c’est la fin de l’innocence. Sur le trajet du retour, des parents et sa sœur partent fumer à cause d’un avion qui a loupé un atterrissage. L’explication scientifique, Joseph la connaît par cœur. Pourtant, il sonne vide et creux. Ces mots lui ont tout enlevé. Leur technicité ne lui ramènera pas ses parents. Du jour au lendemain, il devient sans famille. Que fait-on d’un enfant sans famille ? Il rejoint l’orphelinat des confins. Un lieu proche de la fin du monde et sans retour possible. Il y rencontrera de belles personnes comme sous x ou encore Momo, et d’autres dont ils se seraient bien passé le gardien et le curé et directeur de cette nouvelle prison. 

Heureusement, leur imagination peut abattre les murs de cette nouvelle prison. Qu’ont ils bien pu faire pour mériter les confins ? Perdre leurs parents n’était pas suffisant à leur malheur. Les confins étaient un autre genre de punitions. Une nouvelle famille est-ce possible ? Des gamins sans famille, ça s’invente et se réinvente tous les jours… fils cachés de Sinatra. Un amour inconditionnel pour un film vu qu’à moitié… Ces orphelins et leur rêve de fuite sont touchants et émouvants. Aucun d’eux ne laisse indifférent. Je ne leur souhaitais qu’une chose, une vie moins anonyme que leur enfance. 

Seule l’arrivée de Rose, une jeune fille de bonne famille, égaie le quotidien de Joseph. Sa prestation au piano est remarquée par le père de la jeune fille. C’est décidé, il sera son professeur de piano le temps de son année à la campagne. Rose est inscrite au conservatoire et il est hors de question qu’elle perde une année. Joseph essaie d’enseigner des gammes à son élève, mais elle l’horripile. Son air supérieur, sa moue dédaigneuse. Elle ne s’intéresse même pas au piano. À quoi bon ? Une pause des confins, c’est toujours une pause loin de Grenouille le sadique et des punitions à la règle ou autre instrument dur et blessant. 

En résumé

Si j’ai été moins touchée que pour « Veiller sur elle » de l’auteur, j’ai retrouvé la même poésie dans ce récit. Ses personnages vivent en nous même si les pages du livre sont déjà fermées. Ses enfances arrachées vivent des rêves grandioses et s’y accrochent avec un espoir immense.

Note

Note : 4 sur 5.

Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

3–4 minutes

Bonne lecture !

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