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Mon avis
Monk est un détective privé, mais 4 ans auparavant, il était policier à San Francisco. Il était atteint de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), mais rien d’ingérable sur le terrain. Pourtant, depuis la mort de sa femme Trudy dans une explosion de voitures, ses TOC ont pris le dessus, ses supérieurs lui ont enlevé sa plaque et son arme. Il exerce en tant que détective privé depuis. Cela ne l’empêche pas d’espérer un jour récupérer sa plaque de détective.
Il adorait sa femme. Il ne s’est toujours pas remis du décès de sa femme. Ses anciens collègues le regardent avec pitié. Personnellement, je l’admire. Il l’aimait et lui vouait presque un culte. C’est tendre et doux. Son comportement traduit une telle dévotion et sincérité. Cela m’émeut.
Le réalisateur décide de traiter ses TOC avec humour et sens de l’autodérision. Certains y verront de la moquerie. Moi, pas ! J’y vois de la sensibilité et une invitation à la compréhension tant pour le patient que pour l’entourage. Cher lecteur, j’y découvre de la bienveillance, car chaque lutte est soulignée et chaque victoire fêtée. Il dédiabolise aussi cette maladie mentale, commune et pourtant si peu citée. Si d’ailleurs vous souhaitez voir une autre comédie sur ce trouble, je vous conseille « TIC TOC ». C’est une comédie espagnole sensible et drôle.
Que vaut-il en tant que détective ?
Si je vous disais qu’un candidat aux élections qui vient de se faire tirer dessus fait appel à lui, qu’en déduisez-vous ? C’est une pointe. Il écarte les mains, les doigts, évalue son espace et met en évidence des preuves que vous n’aviez pas décelées. De quoi faire sortir de ses gonds notre bon vieux Stottlemeyer et son commandant Disher ! Ce dernier est un vrai nigaud. Ils n’en veulent donc jamais bien longtemps à Monk.
Certains délits paraissent impossibles, les criminels ont des alibis en béton armé et Monk comme Columbo les font fondre comme neige au soleil. Ses TOC sont parfois moqués par les délinquants. Après, croyez-le où non, mais ils s’en mordent les doigts et s’en arrachent les ongles.
Le capitaine Stottlemeyer est d’ailleurs son ancien supérieur, quelqu’un de revêche, et parfois, une vraie tête à claques pourtant au contact de Monk, il évolue. Certes, Monk est malade, mais ses remarques et ses questions sont précises et pertinentes. Elles ne s’embarrassent pas toujours de politesse. Les meurtriers n’ont qu’à bien se tenir.
Dans cette saison, Monk fera preuve d’une intelligence quasi robotique : remettre à sa place 200 punaises sur un tableau, ou encore résoudre un crime en ayant le cerveau sens dessus dessous… Heureusement, le tout est contrebalancé par son handicap et ses phobies (germes, vertiges, maniaquerie…).
Sharona, son assistante et infirmière, est quant à elle une mère célibataire patiente, mais pas trop. Elle essaie de le seconder aux mieux et de l’aider dans son travail d’investigation à condition d’être rémunérée. Elle peut paraître superficielle comme une pin up blonde tout en apparence et rien dans le ciboulot. Pourtant, elle est intelligente et surtout sans elle pour gérer Monk et ses phobies. Le génie de celui-ci ferait vite demi-tour.
Son petit Benji, son fils, aura le droit à son heure de gloire également.
En résumé
Vous apprendrez à connaître le personnage à travers diverses enquêtes, ce veuf encore amoureux de sa femme et rempli de TOC saura vous toucher et vous bluffez. Son analyse ne repose pas sur des données médicales, mais sur la scène de crime et les témoignages. Si vous vous trompez ou contredisez, il le saura et vous serez fait comme des rats. Il est doué et intelligent. Sa maladie est dédramatisée sans perdre toutes ses contraintes.
Notation
Synopsis
Résumé en image
Saisons suivantes
Si vous aimez, vous aimerez peut-être et vice versa
Tic Toc une comédie signée Vincente Villanueva
