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La fille au pair de Sidonie Bonnec

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Cher(e) loulou,

Mon avis

Le début a beaucoup de similitudes avec « La femme de ménage », j’ai eu peur de tomber dans le même genre de fiction. Emmylou est une fille au pair dans une famille de riche. Emmylou comme la femme de ménage n’a pas un passé très glorieux. Elle vit aussi dans une chambre la plus petite et en plus de s’occuper des enfants Lewis et Simon. Elle récure les chambres, les w.c. et tous les jours la routine recommence. Le cadre avait beaucoup de similitudes. Je commençais à grincer des dents. 

Effectivement, à part les suicides de la meilleure amie d’Emmylou, Morgane, tout coïncide, car plus que la fille au pair Emmylou est la bonne à tout faire. Lewis n’a même pas besoin de ses services pour ses devoirs. Il fréquente un centre dont on ne sait pas grand-chose. C’est là que l’histoire commence à différer. Ce n’est pas Monica qui intrigue Emmylou, mais son emploi du temps. 

Lewis est au centre de tous ses questionnements. Virginie ne lui avait pas dit qu’il avait un handicap. Pourtant il est dans un centre et surtout il semble de plus en plus faible. Rien, pas de rendez-vous chez le médecin. 

Emmylou se demande même pourquoi Virginie lui a vendu ce travail comme un idéal. Elle est presque une esclave. Elle ne peut même pas circuler librement. Les autres filles au pair de la résidence semblent avoir les mêmes conditions de vie. Comment peut-on l’accepter ? Et puis les voisins ont une fille au pair, mais Emmylou n’a pas vu de fille au pair. 

Emmylou pensait voir Londres, mais elle n’a pas le temps et la résidence est loin de tout. Elle n’en a même pas l’énergie. Depuis son arrivée, c’est comme si elle se vidait de son énergie. Heureusement, James le papa est plus chaleureux et les garçons sont gentils. Elle peut compter sur ses moments avec eux. Michael est aussi un voisin chaleureux, peut-être pourra-t-elle lui poser des questions ? 

Sidonie Bonnec a su créer une toile happante et une intrigue pleine de perversité et de questions sans réponse. 

La narratrice, Lison Pennec, a une voix douce qui se marie bien avec le timbre de jeune fille d’Emmylou. Je me suis facilement identifiée à elle. Son sens de l’observation est au top et elle a une empathie qui la rend attachante. 

En résumé

Le début commençait assez mal. J’avais peur d’un plagiat du roman « la femme de ménage », puis cela change. Déjà Emmylou est différente, plus jeune et innocente, sa famille d’accueil est aussi plus lisse, quelconque même si des détails la chagrinent. Cela devient prenant et promet des frissons. 

Note

Note : 7.5 sur 10.

Citation

« Ce train qui roule sous la mer, c’est déjà une aventure pour moi. Je quitte ma ville, ma famille, un peu de cette tristesse qui me noie de l’intérieur, ce vide qui me creuse le ventre depuis des mois, ce deuil qui ne se fait pas. Je n’ai jamais été aussi seule. J’ai pris ce cahier pour écrire, me soulager, pour avancer, donner du sens à ma vie. Je regarde les autres passagers et je me demande bien où ils vont, eux. Qu’est-ce qu’ils fuient, qui vont-ils retrouver ? J’aime ce trajet entre ma ville de naissance et la destination que j’ai choisie parce que c’est l’occasion de changer de peau, de laisser cette pauvre fille en colère, qui en veut à tout le monde. C’est l’occasion de me présenter différemment, d’être une autre moi. »

Extrait de 
La fille au pair
Bonnec, Sidonie
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Synopsis

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Temps de lecture

3–4 minutes

Bonne lecture !

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