D’encre et de sang T1 et T2
Mon avis :
Cette duologie se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale en Belgique. Je ne sais pas pourquoi, mais dans ma tête la Belgique d’abord neutre avait ensuite été occupée, et l’histoire s’était arrêtée là dans ma tête. Cependant, Gihef et Renaud avec leur espionne autrichienne se plaisent à me démontrer que non.
En 1944, la vie était loin d’être toute rose pour les Bruxellois. La France comme la France la Belgique a été occupée par les Allemands. Ils se sont emparés des journaux, des postes de police, des places de commandement, etc. Les Allemands se sont infiltrés, partout ils l’ont pu. On les a laissé faire presque. C’est dans ce tableau que notre espionne prend ses fonctions. Elle s’infiltre dans un journal du parti pour glaner un scoop, mais aussi avoir l’oreille à la recherche d’information importante pour la résistance. L’horreur de la Seconde Guerre mondiale et des camps n’a pas encore éclaté.
On est loin de se douter ou en tout cas notre espionne est loin de se douter de ce qui s’y déroule. Pourtant, quand son journal met la main sur des informations croustillantes, néanmoins sanglantes, elle se laisse prendre par l’enquête. Son cœur de résistante et de femme ayant vécu l’horreur de la guerre manque un battement. Le charnier est indescriptible, la torture n’a pas épargné le corps de ses femmes. Ils sont exposés tels des trophées. Elle va enquêter, car la guerre ne peut tout excuser et ce crime doit être puni.
L’enquête comme l’histoire racontée par cette bande dessinée est intéressante que ce soit pour l’enquête, mais aussi, car elle dépeint la résistance comme l’espionnage avec beaucoup de nuances. Ici, les camps ne sont pas tout noir ou tout blanc. Pourtant, il m’a manqué des éléments pour comprendre et m’immerger totalement dans l’histoire. J’avais l’impression d’arriver en plein milieu d’un épisode et d’avoir manqué tout un tas d’informations importantes. Ceux-ci expliquent que je n’ai pas réussi à me plonger dans l’ambiance et de vouloir à tout prix mettre la main sur la vérité.
Gihef et Renaud ont allié leur talent pour parler d’un tueur en série ayant sévi à Bruxelles durant la Seconde Guerre mondiale. Qui s’intéresserait à la mort de ses femmes alors que des milliers de personnes sont déportées chaque jour ? C’est un fait réel assez bien raconté, même s’il manque quelques petites choses pour le rendre addictif et surtout bousculer nos émotions pour nous impliquer encore plus dans cette histoire. Le récit est détaché, comme si les faits étaient balancés pour ne pas avoir à regarder l’horreur et l’animalité qui se dégagent de ses crimes.
Les dessins m’ont plu même si là aussi, j’étais en manque d’émotions et de sentiments, les expressions faciales sont soit dures, soit lisses, rien qui n’accroche le lectorat pour le plonger dans l’histoire. Les portraits sont détaillés et riches pourtant. Les proportions dans les portraits au trois quarts m’ont chagriné.
En résumé :
C’est une belle découverte, même si les faits plus que les personnages marqueront ma mémoire.
Note :
Extrait en image :
Synopsis :
Résumé en image :
Mes avis sur d’autres livres des dessinateurs :
Rien
Autres avis :
zéro