Chères loulou(s),
Suite et fin de mon voyage avec les copines : ce dernier jour a été marqué par une excursion d’une journée au Caire. Une heure de vol, puis un programme très chargé pour conclure ce séjour en beauté. Au menu : les pyramides de Gizeh avec une balade en chameau ou en charrette, le Sphinx, puis le musée du Caire pour admirer statues, papyrus et une grande partie du trésor funéraire de Toutankhamon. Tout cela… en une seule matinée. Autant dire que le réveil s’est fait avant le soleil.
L’avion, petit pour un vol national, vibrait pas mal — la carlingue était assez bruyante — mais rien ne m’a empêchée de dormir : ce grondement m’a bercée. Notre guide, une femme non voilée, nous explique que nous avons de la chance : le vendredi étant férié, traverser Le Caire sera beaucoup plus simple. Sinon, ce serait un véritable bain d’embouteillages.
Première étape : les pyramides de Gizeh. Cliché peut-être, mais les voir de près reste impressionnant. Des hommes avec leurs chameaux rôdent tout autour. Monter sur un chameau est gratuit, mais… descendre coûte cher. Monter sur la pyramide est censé être interdit, mais si tu y vas accompagné(e) d’un local, les policiers ferment les yeux. Un véritable concentré de pauvreté, de corruption et d’absurdités.
Je suis peut-être trop bonne élève, mais je me suis abstenue de grimper. J’ai juste touché la pierre. Certaines filles sont entrées dans la grande pyramide — personnellement, j’ai passé mon tour : les tunnels étroits et moi, on n’est pas copains. Je suis légèrement claustrophobe.
J’ai préféré faire le tour, photographier chameaux et pyramides. Puis direction les charrettes pour obtenir les fameuses photos “dans le désert”, façon perspective du Louvre : je me suis carrément appuyée sur une pyramide ! Mention spéciale à mon photographe-conducteur. Petite mise en garde : les prix annoncés semblent très sous-évalués… ou alors c’est “à la tête du client”. Je n’ai pas tranché. En revanche, j’aurais préféré que les animaux ne semblent pas affamés ou épuisés, et que le matériel ne date pas d’un autre siècle.
Bien sûr, les conducteurs n’y sont pour rien : dans un pays où la monnaie peut doubler ou être divisée par trois en une semaine, on comprend que les locaux préfèrent être payés en euros dès qu’ils le peuvent.
Pour les plus sensibles à la cause animale, ce tour en calèche se fait très bien à pied. Moins pittoresque, certes, mais la vue reste sublime.
Le Sphinx est tout aussi emblématique. Son nez, sujet de toutes les théories… Dans Astérix et Cléopâtre, c’est Obélix qui le casse en montant dessus. En réalité, la version plus simple — l’érosion — reste la plus probable.
Direction ensuite le musée du Caire : statues, tombeaux plus ou moins intacts, papyrus aux hiéroglyphes colorés… Le nombre d’objets est impressionnant, et leur état de conservation, malgré leurs 3000 ans pour certains, absolument stupéfiant. J’aurais pu passer des heures devant l’écriture des scribes, que je ne comprends pas mais que je trouve profondément poétique.
La salle de Toutankhamon est interdite aux photos. Certains touristes essaient, mais les gardiens ont des yeux de lynx. Je n’ai même pas tenté.
Je me souvenais de beaucoup de pièces pour les avoir vues à 7 ans à l’exposition de Saint-Malo. Là-bas, elles étaient mises en valeur sur fond noir : plus spectaculaire. Au Caire, l’éclairage est bon, mais les salles sont bondées et les objets un peu serrés. Certaines pièces ont déjà été transférées dans le musée de la nouvelle capitale construite par Sissi, l’actuel président.
La journée s’est terminée par un buffet à volonté dans un restaurant du Caire : bon, mais les prix des boissons… stratosphériques, pire qu’à Paris ! Impossible de me souvenir du nom de l’endroit.
Le vol retour a été aussi secoué qu’à l’aller. Il marquait la fin de notre après-midi en Égypte. Une dernière soirée pour régler les boissons, manger, dormir… car le lendemain, le vol du retour était à 7 h. Un séjour sportif, mais tellement beau.
À refaire — ou à compléter ! Celles qui n’avaient pas pris l’excursion du Caire sont allées dans la vallée des Artisans. Elles en sont revenues avec des étoiles plein les yeux.
NB : Sissi, le président, est surnommé “le roi des ponts”. Il en a fait construire une quantité impressionnante pour désengorger Le Caire. D’où le surnom.
C’est sur un chef d’oeuvre de serviette que je vous quitte, décidément ils sont plein d’inventivité, j’avoue que mon préféré reste le singe et toi, cher(e) lecteur(rice).
