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Carnet de Voyage : J4 en Egypte

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Cher(s) loulou(s),

Suite du voyage avec les copines, aujourd’hui le réveil est prévu à 2h30 du matin. On a à peine dormi 3 h alors oui, ça pique. Mais bon, c’est pour la bonne cause. D’Assouan, nous descendions en bus à Abou Simbel, 3h30 de bus. Le temps de réunir tout le monde et d’arriver, il était 7h. J’ai dormi dans le bus et je peux vous dire que ce lever aux aurores en a valu le coup. Le spectacle était magique. Le temple était rien qu’à nous, majestueux et tellement au-delà de toute mon imagination.

Le barrage mis en place sur le Nil et la montée des hauts du Lac Nasser ont menacé cette beauté. Pour la préserver, l’UNESCO et des pays étrangers ont investi et envoyé leurs experts. Ce temple a à l’origine été taillé dans la roche. Il constituait donc un seul bloc. Ce bloc a lui-même été taillé dans la montagne pour un aspect naturel et préserver le temple des pilleurs. Cependant, pour le déplacer, ils ont dû le découper et le reconstituer ailleurs. Un nombre important d’ingénieurs et d’ouvriers ont travaillé à ce projet, ça a pris du temps. Les Égyptiens ont construit leur temple sans toute cette technologie.

Le temple de Ramsès II est plus grand et imposant avec plusieurs statues le représentant. Il était un poil égocentrique. Pourtant, il aimait sa femme pour lui dédier un temple. Cependant, celui-ci était plus petit. Ramsès II l’a fait représenter également au pied de ses statues devant son temple. La statue de Nefertari fait la moitié de la taille de la jambe de Ramsès II. Il était clairement mégalo. L’UNESCO a fait déplacer les blocs, mais en préservant les orientations et les peintures.

Ce temple est déjà une première merveille. Quatre versions de Ramsès II, une était malheureusement plus entière. Chacune est encadrée par une statue de Nefertari, celle-ci ne lui arrive même pas aux genoux. Il ne faudrait pas que sa femme lui vole la vedette. Il l’aime pourtant suffisamment pour la faire figurer.

Le temple de Ramsès II raconte l’histoire de ses batailles avec une des peintures les plus connues où il est sur un char conduit par des chevaux avec le pharaon tendant son arc. Les dessins dans les deux temples sont impressionnants, car comme les précédents, malgré les millénaires, les pigments sont encore là. C’est encore plus flagrant dans ces deux temples. Ils ne sont certes pas bien grands, mais j’en ai pris plein les mirettes.

Le temple de Ramsès II cache aussi une autre particularité : dans la dernière salle, quatre statues sont présentes, trois d’entre elles sont illuminées par le soleil deux jours par an, la dernière, celle de Seth, reste toujours dans l’ombre. C’est impressionnant, ce qu’ils ont réussi à faire sans les technologies actuelles, ma fascination pour ce peuple ne fait que s’accroître.

Lorsqu’ils ont déplacé le temple, ils ont réussi à garder la même orientation, et ce phénomène est toujours visible deux jours par an. Comment ont-ils fait leurs calculs à l’époque ? Ils n’avaient clairement pas nos outils.

Le temple de Nefertari : si le temple de Ramsès II m’a plu, celui-ci est un peu plus à hauteur humaine. Il est plus fin et féminin. C’est beau. Le fait qu’il soit plus petit l’a aussi préservé.

L’intérieur des deux temples est plutôt bien préservé avec des couleurs plus présentes que dans les précédents temples, mais ceux-ci sont plus à l’abri du soleil et donc de la décoloration.

La visite du temple était franchement très sympa 😊. Il y avait peu de monde, un horaire prisé et réservé pour les visites de groupes.

3h30 de bus pour le retour, elles se sont passées sans encombre. De retour au bateau, nous avons mangé. La navigation a repris dans l’autre sens. Cette fois, direction Louxor. Nous arriverons dans la nuit. Cependant, nous avions deux activités à organiser : créer une cartouche avec notre prénom et déguster des petits gâteaux au miel frits et typiques égyptiens. Ce n’est pas ce que j’ai préféré. Je suis également allée au bar du bateau pour goûter leur café à la manière de chez eux. Un café à la turque, plutôt aromatisé sans être amer. Mohammed m’a montré et expliqué la manière de procéder.

Enfin, nous avons fini par une soirée déguisée à l’égyptienne avec une ambiance disco. C’était très sympa. Certes, on était avec des personnes âgées, mais on s’est bien amusées. Certaines d’entre elles avaient plus d’énergie que nous, c’était très divertissant.

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