Mon avis
Une affaire privée est une comédie policière. Contrairement à beaucoup de ses comédies policières, il n’y a pas de nouveau cadavre à chaque épisode. Il s’agit d’une enquête qui se poursuit tout au long de la série.
Jean Reno joue dans une série policière espagnole. Je connais cet acteur de visu. J’aime son jeu. C’est son visage sur l’affiche qui m’a donné envie de la regarder en premier lieu. J’en choquerais plus d’un, mais je ne suis pas une grande fan des telenovelas espagnoles. Le mélodrame est à toutes les sauces et les amours et les tromperies sont pléthores. Si je regarde les premiers épisodes avec gourmandises, ces pirouettes me lassent vite. J’espérais donc qu’un mélange franco-espagnol atténuerait un peu la valse mélodramatique.
Marina est la fille d’un excellent flic espagnol qui a marqué son temps. Cependant son statut de femme l’empêché d’être enquêtrice. C’est un rêve de petite fille. Elle a peu de change de le voir exaucer. Son frère, Arturo, a pris la suite de son père. Marina est jalouse qu’il soit libre et qu’il soit ce poste. Il le mérite certes, mais elle aimerait avoir ses chances.
La série de meurtres de femmes de basses vies par l’assassin à la fleur du lys est sa chance. Si elle pouvait découvrir son identité alors que la police rame, ce sera sa revanche. Cependant, les rues des bas-fonds sont loin d’être sûres pour une jeune femme de bonne famille comme elle. Marina n’en a cure, néanmoins Hector, le majordome de ses parents, fait ce qu’il peut pour lui donner un coup de main. Même si Marina a tendance à lui forcer parfois la main. Hector est une bonne pâte. Il a du mal à lui dire non et surtout s’il la laisse toute seule. Que se passera-t-il ? Ce duo est très réussi et touchant avec une entente similaire à Miss Fisher et Jack même si aucun lien amoureux ne les lie. C’est plus paternel. Marina a autant de cran que Miss Fisher, mais elle est plus innocente. Comme elle, Marina Quiroga est intelligente, un petit rat de bibliothèque qui aime la science et être au courant des dernières méthodes d’investigation.
Marina a par contre une tendance à se mettre dans des situations dangereuses. Elle doit donc faire face à la police. Arturo est bien décidé à garder sa sœur loin de l’enquête. Cependant, étant la première arrivée sur l’une des scènes de crimes, elle n’est pas prête à lâcher l’affaire. Pablo, un des inspecteurs, se met sur sa route. Ce duo fait des étincelles.
Sa mère est une femme collée montée avec un petit faible pour son verre de porto. La médecine a tout. Elle ne peut s’empêcher de critiquer sa fille, son style de vie et ses aspirations. Elle est chiante, parfois grinçante, mais c’est aussi le reflet d’une société liberticide pour les femmes. Un personnage ambivalent et touchant.
Cette série a des décors et des costumes d’une facture peut-être un peu inférieure à Miss Fisher, mais cela reste soigné et ravit les yeux.
Cette première saison pâtit de quelques détails improbables et une intrigue avec des rebondissements trop nombreux. Cette distribution se distingue avec le jeu d’Aura Garrido dans le rôle de Marina et Gorka Otxao dans le rôle de Pablo.
En résumé
Les fans de Miss Fisher trouveront leur plaisir dans cette nouvelle série. La distribution souffre de quelques défauts, mais il y a du rythme et les interactions entre les personnages sont croustillantes. C’est une première saison qui fonctionne sur moi.
Notation
Synopsis
Résumé en image
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Miss Fisher enquête Saison 1 de Deb Cox et Fiona Eagger
