Cher(e) loulou,
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Mon avis
Ce roman est axé sur le stress post-traumatique. Décidément, je ne quitte pas cette thématique, et ce n’est même pas fait exprès. J’avoue que c’est une des maladies psychiatriques que je connais le moins, avec la personnalité borderline. Peut-être est-ce pour cela qu’elles m’intéressent autant.
Michaëla Watteaux est une auteure française. Elle en est à son deuxième roman, qui semble marquer le début d’une saga. L’histoire se déroule après la Première Guerre mondiale, dans les années 1920. Peut-être est-ce pour cette raison que je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapprochement avec Miss Fisher enquête, d’autant qu’une partie de l’intrigue se situe dans le Central de Gutenberg, un ensemble de magasins de prêt-à-porter. Les costumes de Miss Fisher y auraient eu totalement leur place. Les scènes des demoiselles du téléphone, en revanche, m’ont fait penser à une toute autre série : La fabuleuse Miss Maisel.
L’enquête débute avec un premier meurtre au sein des demoiselles du téléphone : une certaine Tatiana est retrouvée morte dans le quartier des Halles. Un détail étrange est relevé : un masque de gueule cassée a été posé sur son corps. Le premier suspect désigné est le Tueur des Halles, un meurtrier qui aurait assassiné plusieurs jeunes filles dans le quartier. Cependant, il s’était fait discret ces derniers temps… aurait-il changé de méthode ?
Paul Varenne, ex-instituteur devenu inspecteur et accro à la cocaïne, arrive sur les lieux du crime. Il fait partie de ces enquêteurs à la Maigret, qui interrogent avec calme mais détermination. Pourtant, la théorie du Tueur des Halles qui aurait repris ses meurtres ne le convainc pas totalement.
Quand une deuxième téléphoniste, Jeanne Duluc, est assassinée — une journaliste qui faisait une pige sur la grève des téléphonistes pour un journal féministe —, la thèse du Tueur des Halles devient encore moins évidente. Le masque de gueule cassée pourrait être une piste clé. Le passé de Tatiana et de Jeanne offrirait-il des réponses ?
Paul pourra compter sur l’aide providentielle d’une femme médecin et psychiatre, Mathilde, qui était une amie proche de l’une des victimes. Ils seront amenés à coopérer : lui, animé par la passion de son métier ; elle, par le chagrin et le besoin de savoir et de comprendre.
L’auteure s’appuie sur de grandes figures du Paris des années 1920, comme Joséphine Baker ou encore Georges Simenon. Ces références parlent au lecteur et apportent un intérêt historique à l’intrigue. Ces petits détails enrichissent l’histoire.
Son enquêteur, Paul Varenne, me fait penser à Cormoran Strike (un personnage créé par Robert Galbraith) : un ex-militaire désabusé, avec un petit penchant pour l’alcool. J’ai un faible pour ce genre de personnages.
En résumé
Shell Shock est un roman policier bien construit. L’enquête autour de l’après-guerre, du handicap et du stress post-traumatique est bien menée et explicite. L’auteure parvient à retranscrire aussi bien les horreurs de la guerre et les traitements par électrochocs que l’effervescence des fêtes et des grands magasins. Les protagonistes sont étonnants et addictifs.
Note
Citation
« Il lève la tête vers Mathilde qui l’écoute, saisie par ces révélations. Il explique :
— Un jour, ma mère a demandé à un de mes professeurs de me noter deuxième, et mon père m’a infligé une correction dont je me souviens encore pour me montrer ce que serait ma punition si je n’étais pas premier. C’était toujours ainsi : ma mère avait l’idée, mon père finissait. C’était un couple pervers qui s’entendait très bien pour martyriser les autres, et s’entre-déchirait cruellement dans l’intimité.
— Quelle horreur ! Je ne savais pas que vous étiez si malheureux. Vous vous en êtes bien sortis tous les deux, finalement.
— Ta mère a rencontré ton père dont la douceur et l’intelligence l’ont sauvée. Et moi, je ne m’en sors pas trop mal, je crois. Sans ta psychanalyse, tu vois. »
Extrait de
Shell Shock
Michaëla Watteaux
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Synopsis
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- La fabuleuse de Mrs Maisel Saison 1 d’Amy Sherman-Palladino
- Miss Fisher enquête Saison 1 de Deb Cox et Fiona Eagger
- Blanc Mortel de Robert GALBRAITH
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Temps de lecture
Bonne lecture !
