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Mon avis
Cette saison est plus courte parce qu’on a que 8 épisodes d’enquêtes policières avec 2 épisodes qui se suivent. Un personnage tout droit sorti du passé de Miss Fisher entre en scène. Il sème la zizanie dans notre équipe gagnante. Il casse l’équilibre, mais il ajoute aussi du piquant.
La dynamique entre le commissaire Robinson et Miss Fisher est un peu bouleversée par l’arrivée de ce nouveau personnage. Au début, celui-ci sera même à l’origine de pas mal de quiproquos entre nos deux protagonistes. Jack serait-il jaloux ? Oui, ils ont mis 2 saisons, on est d’accord ?
Ça fait beaucoup, je suis d’accord. Le tout est que dans cette saison cela évolue positivement. Je te rassure, cher lecteur, ils continuent quand même de se tirer dans les pattes et c’est satisfaisant. Cependant, Miss Fisher est plus douce dans sa répartie, les échanges de notre duo ne manquent pas de saveur. Et puis, c’est Dorothy et Hugh qui prennent la relève. Hugh Collins a des idées très ingénues, persuadé que Dorothée arrêtera de travailler après le mariage. Il se pourrait que Miss Fisher ait déteint sur elle.
Cette saison est toujours aussi féministe via les premiers pas des femmes dans le sport (tournois de tennis), dans le cirque ou encore en tant que femme d’affaires dans les entreprises du prêt-à-porter.
L’épisode de cirque avec la sirène est encore une enquête sous couverture. Miss Fisher est toujours prête à vous éblouir. Elle est aventureuse comme toujours, mais parfois le détective Robinson est bien tenté de la traiter d’inconsciente. Elle tente le diable et met sa vie dans la balance.
Les femmes font leur première arme et souvent contre la volonté des hommes. Miss Fisher renoue avec son passé de Mata Hari et enquête sur la mort d’une femme dans un camp militaire.
Après la mafia chinoise (cf première saison), c’est la mafia italienne avec la Camorra. Les émigrés italiens en Australie sont venus avec les histoires de leur village, leurs luttes intestines et leurs rivalités ancestrales à la Roméo et Juliette. C’est donc assez croustillant, assez sympathique. Finalement, les réalisateurs montrent que le commissaire Robinson a également des amourettes entre son divorce et Miss Fischer. Les scénaristes ont décidé de déconstruire son air guindé, même si Jack s’est sans doute conduit en gentleman. Miss Fisher essaie de garder la tête haute, mais elle sent poindre quelque chose de pas très agréable face à cette autre femme. Elle est mise face à ses contradictions, néanmoins elle a perdu de sa superbe à mes yeux.
La clôture de cette saison laissait présager une suite, cette suite n’est malheureusement plus à l’ordre du jour. L’actrice de Phryne Fisher part de l’Australie et cela rend la suite du tournage impossible. C’est dommage (ça se comprend), mais j’aurais bien rempilé pour une autre saison.
Je ne devais pas être la seule. Les scénaristes, auteurs et acteurs ont signé pour un film de fin. Cependant, cela a été un total flop pour moi. Le tombeau des larmes n’a de beaux que les costumes. Cette production prime manque de punchline, de rythme et elle a un doublage désastreux. C’est plan-plan mielleux. Le passage d’un épisode de 50 min rallonge à deux heures, donne des moments d’extrêmes lenteurs et des rebondissements visibles à des kilomètres. Comme quoi un bon casting ne fait pas tout.
La déception est amère d’autant qu’il y avait largement la possibilité de faire mieux et peut-être de donner un happy end ou une fin moins conventionnelle, mais heureuse à Phryne et Jack.
De plus, ce film devait répondre aux questions de la fin de saison 3, néanmoins elles sont en dessous de tout. J’ai regardé ce film jusqu’à la fin grâce à mon attachement pour les personnages et rien d’autre.
J’ai vu qu’il y avait une autre série dérivée de celle-ci, mais après le fiasco du film, j’hésite. C’est une version moderne de Miss Fisher, avec la nièce de celle-ci dans les années 1964. J’hésite d’autant que la série est payante sur Amazon prime. Je ne sais pas si elle en vaut la peine. À voir !
