Les soeurs carmines T1 Le complot des corbeaux d’Ariel HOLZL

Les paravers de Millina

il y a 2 ans

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Mon avis

C’est mon premier livre d’Ariel Holzl et ce ne sera clairement pas mon dernier. Certes, l’intrigue est ultra sympa, mais je vous avouerais une chose, plus que l’intrigue, j’ai adoré les personnages. J’ai tout simplement adoré Merry et Dolorine. Qu’est-ce qu’elles sont cocasses ? Tristabelle, j’hésite entre lui donner des claques et l’envie de lui faire un câlin, parfois. Je n’ai pas encore décidé quel comportement adopter envers elle, mais en tout cas, très franchement, c’était une super écoute.

Merry est une monte-en-l’air ou devrais-je dire une voleuse, pas si douée que ça. Je me demande comment elle a réussi à rouler sa bosse dans le métier, car ils continuent de lui confier de menus larcins. Concrètement, pourquoi je l’ignore ?

Pour Tristabelle, c’est un mystère, je me demande comment Merry fait à la supporter. Rrrh, qu’est-ce qu’elle peut être agaçante ? Et pourtant, dans les situations difficiles, elles se serrent les coudes. Ses défauts s’effacent, elle devient une lionne. Dolorine est un caramel mou, c’est un trésor, savoureux et caustique. Elle est innocente, gentille avec un univers bien à elle.

Elle forme un beau duo avec sa poupée qu’elle appelle monsieur Nyx. Leur duo fonctionne de tonnerre. Ah oui ! je ne vous ai pas dit, la poupée parle. Il l’incite aux bêtises, mais certaines de ses idées s’avèrent lumineuses. Son rôle est capital. J’ai eu un véritable coup de cœur pour ce duo.

La voix d’Adelaïde Poulard fait des merveilles. Elle change d’intonation pour chaque personnage. L’auditeur sait de suite, quand c’est Merryvère sur le devant de la scène, quand Tristabelle prend la relève, ou quand elle lit des extraits du journal de Dolorine. Quand Dolorine parle, elle module sa voix, nous entendons presque la moue faussement contrite et la bouille enjôleuse. Adelaïde Poulard ne fait cependant pas l’erreur de prendre une intonation de gamine écervelée (intonation très souvent retrouvée dans le doublage des ados et des enfants dans le 7e art). Dolorine est une enfant pleine de surprise avec une vie intérieure riche. Son journal est fertile. La voix d’Adèle Poulard prend des intonations malicieuses pour raconter les bêtises de Dolorine. C’est facile de s’imaginer la petite fille avec la main dans le pot de confiture et le visage plein de rouge et de sucre. L’immersion est totale.

J’ai beaucoup aimé. J’ai hâte de retrouver l’univers de Grisaille, fantasque, indescriptible, mais cocasse. Cette histoire bénéficie d’une double lecture. Les enfants riront des comiques de situation et des personnages caricaturaux et surprenants. Pour les adultes, Ariel Holzl fournit un univers absurde sur les bords avec des situations ubuesques, qui sont à la fois une critique sociale pleine d’ironie et de peps. Les scènes décrites nous font sourire, tristement parfois. C’est un autre genre d’humour auquel je suis très réceptive.

L’écriture comme la plume de l’auteur sonne bien à mes oreilles. Elle est mélodieuse avec des sonorités punchy et entêtantes. En version audio, le rendu est convaincant et exquis.

En résumé

C’est une très bonne écoute que j’ai vécue à 100 %. Elle est vivante. Adélaïde Poulard change d’intonation et de cadence en fonction du protagoniste. Franchement, Dolorine est sa petite voix innocente, trop craquante. La lecture est pleinement immersive dans un univers au top.