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Les femmes du dispensaire de Henrike Engel

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Cher(e) loulou,

Ce roman historique à Hambourg mêle intrigue policière et dénonciation de l’oppression des pauvres par les aristocrates. Les personnages attachants poursuivent leurs rêves.

Mon avis

Quand j’ai vu que ce roman historique était classé dans le rayon policier de la bibliothèque, j’ai d’abord cru à une erreur. Je n’avais lu qu’une partie de résumé et vu le titre, je m’attendais plus à une histoire des femmes dans les hôpitaux pour les personnes dans le besoin. J’étais loin de me douter que l’intrigue prendrait une tournure plus criminelle pour dénoncer la pauvreté et les victimes de la politique des aristocrates. 

Henrike Engel a choisi Hambourg pour son intrigue macabre, mais engagée. Le lecteur suit trois protagonistes : Anne Fitzpatrick, une médecin de retour au pays, Berthold Rheydt, un policier de classe moyenne et Hélène, une jeune femme de bonne famille. Cette dernière découvre un cadavre sur les quais de Hambourg près du dispensaire ouvert récemment par notre chère docteur. Celle-ci semble cacher un secret, mais lequel ? En tant que lecteur, on est informé qu’Anne Fitzpatrick n’est pas son nom et qu’elle fuit Londres pour ne pas faire face à des accusations. 

Cependant, on ne connaît ni son lien avec la ville d’Hambourg ni ce qu’elle a fui à Londres. Serait-elle responsable de ce crime ? En tout cas, le lieutenant Berthold est en droit de la suspecter, son arrivée correspondant plus ou moins à la date du meurtre.

Les avancées de l’enquête nous apprennent un peu plus tard que la morte est une pauvresse et peut être même une femme de mauvaise vie. Berthold se retrouve avec sa vraie première affaire, car la hiérarchie ne s’intéresse guère aux pauvres gens. Ce constat le glace, mais c’est une opportunité qu’il est prêt à saisir. 

Ce policier dresse avant tout le portrait de différents protagonistes. Je me suis beaucoup attachée à Berthold, bourru et rustre, mais avec un bon fond. Hélène est plus ingénue, moins cabossée par la vie. Pourtant, elle ne manque pas de force de caractère. Elle est passionnée par cette nouvelle doctoresse arrivée en ville. Elle aimerait faire de même. Contrairement aux autres filles de bonne famille, elle ne rêve pas de mariage, mais d’accomplissement, elle veut servir à quelque chose, travailler et aider les autres femmes. Mais comment faire ? 

En résumé

Si l’enquête est prenante, elle reste classique et la résolution peut-être trop rapide à mon goût. Pourtant, nos trois protagonistes sont attachants, chacun cherche à évoluer et se libérer du carcan de la société. Ils poursuivent leurs aspirations et leurs rêves, c’est ce qui m’a plu. 

Note

Note : 7.5 sur 10.

Citation

« Mais quelles conséquences devait-elle en tirer ? Se tenir en retrait ? Abandonner ?
— Je crains que vous n’ayez d’autre choix que de laisser passer l’orage. La police peut faire quelque chose, à savoir arrêter le meurtrier. Et je peux essayer de l’y aider, même si je ne sais pas encore comment.
Anne Fitzpatrick saisit la main du jeune homme.
— Je vous remercie de tout cœur, monsieur Lauritzen. Je me doute bien de ce que vous devez ressentir, à dénigrer ainsi votre propre employeur.
Elle jeta un coup d’œil au bâtiment du Hansepost.
— Bah, vous savez, répliqua-t-il en s’efforçant de prendre un ton léger, je suis socialiste, comme mon père. On sait bien qui est l’ennemi.
Il porta deux doigts à sa casquette plate puis retourna au travail. »

Extrait de Les Femmes du dispensaire d’Henrike Engel
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Synopsis

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Temps de lecture

3–4 minutes

Bonne lecture !

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