Cher(e) loulou,
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Mon avis
J’ai bien aimé ce livre. Une mission humanitaire dans le Rwanda, voilà la nouvelle mission d’Alix, elle change de vie et de routine. Elle avait besoin de trouver une raison de vivre. Romain, son compagnon veut un enfant et elle pas. Alix se doit d’être honnête et de trouver son propre rêve.
Cette rupture est difficile, mais c’est aussi comme un poids que l’on enlève de ses épaules.
Alix rejoint médecin sans frontière dans l’objectif de faire une action pour d’autres, mais aussi pour se rapprocher de son père. Il adorait l’Afrique et y a dédié une partie de sa vie. L’Afrique c’est le retrouver un peu. Ce voyage, cette année sabbatique, n’est pas entièrement comprise par sa mère, tant pis ! Alix part.
Elle fait partie du petit monde de la médecin sans frontière. Elle apprend leur code. À Wakale, elle ne pouvait s’attendre à grand luxe, mais partager un dortoir avec trois inconnues et traverser la gadoue pour aller aux toilettes sèches, c’est un tout autre niveau.
Heureusement, elle peut compter sur les anciens et les locaux pour bien s’acclimater et surtout trouver son petit chez soi. L’esprit communautaire peut être aussi plaisant, que source d’ennui. Être toujours ensemble signifie aussi connaître les petits secrets des uns et des autres.
Ce livre sort des sentiers battus. Alix ne rêve pas de famille ou d’un couple stable. Pour une fois, c’est la femme qui se cherche et qui repousse la stabilité. Ce voyage est intéressant, car l’ambiance du milieu associatif est connue. L’auteure tisse sa toile et l’ambiance entre joies, cohésion et peur, mais aussi l’épuisement et l’agacement face aux manques de moyens. L’argent est au cœur des conflits. Un obstacle. Une solution… Une source de corruption.
Ce n’est pas le seul empêchement. Les vieilles blessures, mais aussi les dirigeants qui manquent de jugeote et utilisent l’argent à mauvais escient. Ce travail à deux vitesses a de quoi désespérer. Il est mis en lumière avec brio. Cependant, si Alix est révoltée, elle est aussi plus spectatrice. Son personnage est un ingénieur hydrique, mais si elle est choquée par les différences. Les émotions ne sont pas là. Un épisode l’a réveillé la rend plus humaine. C’est peut-être à cause de ce manque de profondeur et l’envie de l’auteure de tout aborder qui a rendu Alix fade. Alix mériterait plus d’approfondissement.
En résumé
J’ai adoré le décor et surtout que l’histoire se concentre sur le Rwanda d’après le génocide, bien après. L’Afrique a selon moi toute une histoire à nous livrer, entre conflits, culture, mais aussi leur parcours de vie. L’auteure a su aborder cette partie-là. Alix comme l’Afrique mériterait plus d’émotions à vif et de coup d’éclat et un peu moins de retenue.
Note
Citation
Jeff est notre leader à tous et il tient à ce que ce soit su. Ce Français de trente-cinq ans, la silhouette nerveuse d’un ancien compétiteur de boxe thai, trois clous argentés dans l’oreille droite, bracelet de cuir au poignet, parle toujours de « mon projet », « mon hôpital », « mes staffs ». Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, c’est Esther, la coordinatrice médicale, qui nous attend sous le tukul pour la réunion expat du vendredi, ordinateur planté sur la commode en osier, graphiques Powerpoint prêts à défiler. On va donc parler médical. Aussi plantureuse que Jeff est sec, Esther le dépasse de quelques centimètres et de plusieurs années d’expérience terrain. Notre chef ne lui cède donc le leadership que lorsqu’il y est obligé.
– Ça pue, dit-elle en guise d’intro.
En trois jours seulement, une douzaine d’enfants ont été admis à l’hôpital pour diarrhée aiguë. Les échantillons sont partis à Goma pour analyse, mais sa longue expérience rend Esther sûre d’elle.
— On va avoir un choléra.
Synopsis
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Temps de lecture
Bonne lecture !
