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Dents de soie de Maëlle Desard

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Cher(e) loulou,

Mon avis

Maëlle Desard a une plume originale, un personnage féminin qui a tout de l’antihéros et une trame dévie des contes pour enfants. Névi et Dévin sont loin d’être des anges. Nevi est une fée. Elle est née gonflée à bloc de magie. Cet événement l’a rendue forte, mais aussi très imbue d’elle-même. Névi ne voit pour elle qu’un seul avenir : devenir une fée marraine. Elle espère simplement que son amie, Tiana, aura un meilleur avenir que de devenir une fée des dents. C’est le pire sort qui soit. 

Un avant-goût de la modestie de Névi : 

« Fée marraine

Un immense frisson me saisit de la pointe des orteils jusqu’au bout de mes boucles les plus insolentes.

La Fata aurait-elle pu sélectionner deux fées marraines cette année ? Ce serait une première dans toute l’histoire de la féerie. Et ce serait inutile, alors que je suis là, énorme et gorgée de magie.

C’est un agneau face à Mabd. Une pastèque contre une myrtille. Mais il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Aucune.

Je fais sauter le sceau qui ferme mon propre parchemin et le déroule violemment, déchirant la page en deux sans même m’en apercevoir.

Et je perds pied. 

Fée des dents »

L’auteure a créé Névi dans l’idée de créer un personnage atypique et badass, mais surtout qu’elle ne se conforme pas au canon de beauté actuelle. Je l’imaginais en Penelope avec un peu plus de poitrine dans « La chronique des Bridgerton ». Cependant, de caractères, c’est plus un feu-follet. Névi s’embrase bien vite. La réflexion vient après, une vraie tête brûlée. 

J’ai adoré la suivre. Clairement, cette fée fonceuse imbue d’elle-même et tellement rose bonbon m’a plu de la première à la dernière ligne même si elle est un peu tête à claques. 

En parallèle, on suit Dévin, un sangui à qui on a tout pris. Il n’est devenu rien de moins qu’un déchu. On lui a enlevé les canines. Il n’est plus qu’un esclave, mais bien décidé à fuir dès que l’occasion se présente. Quelques bribes de pensées et des conversations de couloirs permettent de comprendre qu’il est coupable d’un crime ou plutôt d’une vengeance. Les tenants et les aboutissants sont un mystère.  

Devin est assez implacable et carnassier, déterminé et méthodique. Comme Névi, ce n’est pas la modestie qui l’étouffe. 

« J’acquiesce et lui fais signe de me suivre. J’avais besoin d’elle pour quitter ma fosse, mais il vaut mieux que je prenne les initiatives à présent.

Déjà, parce que c’est une humaine, et que ses capacités physiques et sensorielles ne valent guère mieux que celles d’une oie. Et ensuite, parce qu’elle a passé sa captivité enfermée dans la villa des Montriond et ne connaît donc pas Primus Sanguis, la capitale de notre empire.

— Par ici, je lui murmure.

Je dois cependant lui accorder qu’elle a du courage. J’ai toujours aimé cela, chez elle ; c’est une battante, comme moi. Dommage qu’elle soit née du mauvais côté de l’évolution… »

Flore Audebeau lit la partie de Névi. Elle a cette voix modulée avec talent, tantôt cajoleuse, parfois piquante et tantôt mordante. Elle forme un duo bien trouvé avec Alexandre Cardin. Celui-ci est plus doucereux et cassant avec un timbre chaud et cassé. Difficile de décrire sa voix, mais le changement de narrateur est perceptible et tout de suite remarqué. Impossible de se tromper, même avec une petite inattention on reprend le fil tout de suite. 

En résumé

Maëlle Desard est une belle découverte. J’ai adoré son histoire atypique, les fées sont rarement au centre d’une histoire et encore moins féroce. Nevi est les deux dans ses couleurs rose bonbon. Dévin est plus quelconque, pourtant il marque. Un livre audio à découvrir et savourer. 

Note

Note : 5 sur 5.

Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

3–4 minutes

Bonne lecture !

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