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A qui profite l’exil ? Le buisness des frontières de Jeff Pourquié et Tania Tervonen

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Cher(e) loulou,

Mon avis

Cette bande dessinée est un récit documentaire sur l’immigration illégale en Europe et ailleurs. Il se veut assez impartial. Sans patriotisme ou favoritisme. Simplement, il se base sur des faits et des chiffres. Les frontières sont des investissements énormes pour un rendu faible et un bilan en mort très élevé. Je t’avoue que je ne suis pas une partisane des frontières. Je suis d’accord que c’est bien de connaître les entrées et les sorties surtout à cause des attentats et du reste. Simplement, les permis de séjour ou même les visas, j’ai l’impression que c’est plus une usine à fric qu’autre chose. Ils poussent les personnes à être dans l’illégalité. 

Clairement quand on émigre, c’est pour avoir une meilleure vie ailleurs. Certains profitent du système, mais d’autres fuient la guerre, la famine et parfois des conditions climatiques désastreuses. 

Ce n’est pas un choix, c’est presque une obligation. 

Pour une fois, les Italiens ou les Grecs sont dépeints comme tous les autres loin de ses images d’anti-migrant ou d’inhumain. 

Le flot de migrations a entraîné des morts et des corps sans nom et des tombes avec des numéros. Les secouristes sont témoins de ses tombes sans nom et qui le resteront. Certains se blindent. D’autres se tuent, car la misère est trop grande et insupportable. C’est dur à lire en BD alors à voir, je n’imagine même pas. C’est la même chose qu’il se passe en Grèce. 

Aucun pays ne fait belle figure dans ce roman. Cependant, les plus grands bénéficiaires ne sont pas les passeurs, mais les entreprises de sécurité et les militaires bénéficient d’un budget de plusieurs centaines de millions chaque année. Je me dis qu’on pourrait les investir autrement tous ces euros. 

Je sais, j’ai la mentalité d’une idéaliste, mais ce serait tellement mieux de : faire un budget prévention dans la santé, un marché européen du médicament, un projet d’échange étudiant plus égalitaire, ou des actions sociales. Bref, cette bande dessinée est révoltante. 

Les dessins sont très clairement très loin de ma zone de confort, mais le sujet est tellement porteur que cela n’a pas été un frein. Puis si je ne suis pas une grande fan du dessin, celui-ci illustre parfaitement le sujet. Il devient porteur et très parlant. 

En résumé

Cette bande dessinée est à mettre dans tous les C.D.I. des lycées. Ce récit de journalisme est engagé. Il éclaire sur une vérité de plus en plus présente politiquement et économiquement. Le climat ne s’améliorant pas, elle risque de perdurer. Comment peut-on agir ? La fin de la BD nous laisse quelques pistes à explorer. 

Note

Note : 5 sur 5.

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Synopsis

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Temps de lecture

2–3 minutes

Bonne lecture !

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