L’Eau de toutes parts par Leonardo Padura

Citation :

« Mes personnages sont havanais, comme moi. Certains, même s’ils ne l’avouent pas, sont mantilleros. Et ce sont presque toujours des êtres très attachés à leurs origines, à leurs circonstances, à leurs époques, à leur ville. Des gens qui souffrent de l’insularité mais qui, en même temps, s’y complaisent et qui, s’ils doivent partir, se sentent coupés en deux : une de leurs moitiés s’en va, l’autre reste. »

Mon avis :

Si vous me suivez depuis le début, vous savez que j’ai déjà essayé de lire cet auteur avec « Le palmier et l’Étoile » paru aux éditions Métailié. Je l’avais lu en version papier. J’avais abandonné au bout de 20 pages parce que la mise en page de cette édition ne me convenait pas du tout. Les marges étaient trop petites, les interlignes trop serrés et la police de caractère trop petite. Le tout, c’est mal concilié avec ma dyslexie. Je lisais quatre pages et je m’endormais. 

Quand j’ai choisi ce livre, je me suis dit que ce serait l’occasion de renouer avec cet auteur que ma mère adore et en version numérique. Je pouvais vraiment savoir si le style de l’auteur était vraiment en cause ou si c’était juste une mise en page. Je m’attendais à un récit autobiographique, mais un récit tout de même et pas à une dissertation sur différents thèmes. 

Ce côté très mastoc descriptif, plein de citations, m’a comme qui dirait coupé l’herbe sous le pied. Je n’arrivais pas avancer. Je n’avais pas envie de le lire. Quand venait l’heure d’ouvrir le livre, je reculais le plus possible. Au bout de 3 semaines, j’avais lu 161 pages, soit 40 % du livre. Mais la sensation de dissertation et de discours en tiroir ne m’a jamais quitté. En plus, l’auteur met un paragraphe pour dire une chose qu’il aurait pu dire en une phrase. Ces différents éléments ont eu raison de moi. Effectivement, j’ai abandonné. La lecture pour moi doit rester un plaisir qu’elle soit instructive ou pas. 

L’auteur a à cœur de dénoncer certaines pratiques dans son pays. Il fait un état des lieux assez catastrophique. Il dénonce via ce livre, il s’engage à dire la vérité. C’est courageux. Le régime cubain est loin d’être libre. Pour cela, je lui tire mon chapeau. 

Leonardo Padura aime son métier, son pays… Il aime la culture cubaine. Il cite avec grande facilité des auteurs. On ne peut le mettre en doute. Effectivement, à travers ses pages, il vous le démontrera, ça et le reggaeton qui rend ses journées infernales. Les rues tambourinent au son du reggaeton et gâchent le silence. Il vous transportera auprès du Malecón, il vous baladera au son des phrases d’auteur cubain. Si vous êtes prêts à embarquer dans un long discours, lancez-vous !