Cher(e) loulou,
Dès que je publie mon réel, je le mets comme d’habitude en début d’article.
Table des matières
Mon avis
Léonie est de retour chez maman. C’est la phase des perdants. Elle doit chercher un travail. Son master est terminé. C’est donc le moment de faire ses preuves dans le monde du travail. Cependant, pour le moment, c’est un silence radio qui lui répond. Ce n’est pas pour rien qu’elle a entendu durant toutes ses études que le secteur était bouché. Ses économies ne peuvent plus suivre, alors elle retourne à Hardelot chez sa maman. Cette ville qu’elle a tant voulu fuir. Retour à la case départ. C’est une défaite. Et si elle ne trouve pas de travail dans son domaine…
Elle finira SDF sous un pont ou trentenaire vivant aux crochets de sa mère. Sauf que la deuxième option lui paraît peu probable. Elle n’a pas pu faire autant de stages que Naïma et Lucy dans son milieu, son CV n’est pas aussi étoffé. Les autres postulants sont pareils alors comment se démarquer. Faire autre chose en attendant le job de ses rêves ? Non, au revoir. Rester à Hardelot autant s’enterrer. Ce n’est pas qu’elle se croit mieux que les personnes de Hardelot, mais Paris c’est tellement mieux. Pourtant, sa mère, sa sœur aînée, Pauline et sa petite sœur, Charlotte, sont à Hardelot. Seul Samuel, son amour d’enfance, a quitté Hardelot pour Lille, il n’y a rien à faire à Hardelot à part buller et envoyer des candidatures.
Ses meilleures amies sont loin, leur présence lui manque. Les sorties ensembles dans leur bar préféré ou encore leur complicité, ce n’est pas la même chose par SMS. Elle se sent de plus en plus seule. Est-ce que la distance tue l’amitié ? Son amie du lycée, Isaure, elle l’a bien perdue de vue. Il pourrait en être de même pour Naïma et Lucy. Elle a peur de tout perdre, de se faire oublier et d’oublier.
Hardelot est aussi sa famille. Sa mère s’est trouvé un compagnon, elle est heureuse. Tant mieux pour elle, mais elle est absente. Qui a dit que l’âge ingrat finissait avec l’adolescence ! Sa sœur Charlotte a un groupe d’amis tellement étoffé qu’elle fait mentir sa croyance comme quoi Hardelot est désert. Pauline continue de vivre son idylle avec Idris, mais elle a toujours de la place pour la famille.
Peut-être qu’à ce tournant de sa vie, être près de sa famille n’est pas si mal. Léonie est perdue, gâtée et un peu ingrate, mais elle est aussi passionnée, amicale et en mal d’attention.
Samuel, ses amis et sa famille l’aident à grandir, à prendre du recul et à mûrir. Si elle est égoïste, elle est aussi capable de se remettre en question. Sa force.
Je n’ai pas eu les mêmes problématiques que Léonie, je suis dans une branche ou on cherche et les propositions de travail sont tellement importantes. Je n’ai donc pas eu le stress des entretiens ou de recevoir des lettres de refus, mais j’imagine aisément l’angoisse. Personnellement, j’avais plus peur de ne pas trouver une équipe à mon image ou avec une bonne entente. J’en ai fait une quarantaine de pharmacies et clairement il y en avait 4 ou 5 qui étaient top. Je me suis donc identifiée sur comment exercer le travail de ses rêves, s’intégrer.
Clara Héraut a su pour moi explorer les possibles de la vingtaine, les choix de vie pas toujours facile et qui nous paraît si définitive. Où vivre ? Quel travail ? Quel salaire ? Plein de questions et pas de vraies règles de conduite. Je ne me suis pas sentie préparée comme Léonie ou même Lucy ou encore Charlotte, même si pour celle-ci, il s’agit plus de l’université et de ses études. Malgré tout, Léonie est bien entourée et elle pourra compter sur Isaure et Thelma ainsi que ses amies parisiennes pour l’aider et se redresser.
Clara Héraut a une autre force, elle fait vivre les lieux et nous donne l’impression d’être dans la ville choisie que ce soit à Paris ou encore Hardelot.
Mon reproche sera finalement sur cette histoire avec Samuel ou finalement je ne m’y suis pas retrouvée et je n’ai pas compris le comportement de Samuel. De droit dans ses bottes, il s’est dégonflé ou perdu en chemin. Ses agissements servent la trame.
En bref
J’ai aimé ce roman pour son originalité et la thématique sur la vingtaine ainsi que toutes ses complications : des choix qui nous paraissent définitifs et permanents. Léonie est autant tête à claques et pourtant ses questionnements et ses incertitudes sont tout à fait légitimes.
Citation
– Leo, tu crois vraiment que tu vas jamais trouver?
la table et je commence à le triturer.
J’attrape un petit bout de la nappe en papier qui recouvre
– Je sais bien que, rationnellement, je vais pas rester au chômage toute ma vie. Enfin même pas au chômage, parce que j’ai droit à rien. Mais bon, tu vois le principe. C’et juste qu’il n’y a aucune offre qui m’intéresse. Ou alors il faut cinq ans d’expérience.
– Candidate quand même. Mon poste était un poste de senior avant que j’arrive. Ils l’ont requalifié après m’avoir embauchée.
Note
Image à la Une
Si vous avez aimé vous aimerez
Il n’y a pas d’autres livres sur le sujet.
D’autres avis sur la toile
D’autres livres de l’auteure
Temps de lecture
Bonne lecture !
