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Le sanctuaire de Laurine ROUX

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Mon avis

Cette lecture s’est révélée être une lecture mitigée, ni agréable ni désagréable. Ce conte macabre m’a peu accroché. Elle parle de violence, violence physique et morale qui s’insinuent de façon insidieuse. 

Laurine Roux inscrit son roman dans un sanctuaire. Gemma et sa sœur sont seules avec leurs parents. Il n’y a pas d’autres êtres humains à des kilomètres. C’est une manière comme une autre d’isoler cette famille. Peu d’hommes aux alentours, la famille évolue et les tensions se dessinent. La pression augmente. Le père définit des règles de survie : tuer les oiseaux (menace portant un virus), tirer dans le cœur ou le cerveau et surtout ne pas rentrer en contact avec les autres. L’isolement se renforce. Terrible et pesante, l’ambiance prend un tour menaçant et perturbant. 

Le contexte se noie dans la masse des figures de style. Le roman aurait pu être vraiment puissant. Elle a un potentiel, elle aurait pu être bouleversante. Les figures de style permettent de mettre de la poésie, interroger le lecteur et grossir le trait. Cependant, ces métaphores rendent l’histoire plus floue. Cela devient une information difficile, à clarifier et assimiler. 

Le récit n’offre aucun répit. Laurine Roux avait fait des chapitres courts dans « Une immense sensation de calme » et chapitres longs dans « L’autre moitié du monde ». Le sanctuaire a beau être court, il n’a carrément pas de chapitre. Cette absence de pause est difficile à comprendre, car le sujet est difficile. C’est une course en avant impossible à freiner, respirer et comprendre les pensées et sentiments qui animent Gemma, notre protagoniste. 

Cela rend le tableau très abstrait entre noirceur et échappatoire. Certaines idées m’ont renvoyé une idée légèrement malsaine. Cette histoire ne semble n’avoir aucun repère ni de lieu ou encore d’espace. 

C’est dérangé et dérangeant, car l’homme est réduit à l’état d’animal. Il ne contrôle ni ses pulsions ni ses instincts. L’auteure voulait transmettre quelque chose, mais je n’ai pas bien saisi le message. J’ai comme l’impression que Gemma ne critiquait que peu les violences subies. C’est ce qui m’a complètement sortie de ce roman. 

En résumé

J’ai beaucoup apprécié la poésie de sa plume dans les 2 premiers ouvrages, autant dans celui-ci, j’ai eu plus de mal à saisir la poésie et son objectif ainsi que la morale de ce conte. C’est dommage parce que moi je pense qu’au niveau de la thématique. Il y avait du punch. Ce conte ténébreux aurait pu avoir plus de magie et de clarté.

Note

Note : 4 sur 5.

Citation

L’après-midi, je m’exerce au tir pendant que Papa nettoie le mécanisme de son lance-flammes. J’en profite pour jeter un coup d’oeil, observer les rouages, leur agencement. J’adorerais en fabriquer un, rien que pour moi. Papa en a déjà discuté avec Maman. Elle est formelle, c’est hors de question.

Synopsis

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Temps de lecture

3 minutes

Bonne lecture !

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