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L’astre de La Havane de Marie Compagnon

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Cher(e) loulou,

Pour la petite histoire, j’ai d’abord repéré le livre sur le blog et le compte de la petite étoile livresque. Puis le livre m’a trotté dans la tête pour ne plus me lâcher.

Mon avis

La petite étoile livresque avait fait une chronique pleine d’enthousiasme et d’émotion de ce roman. Il me tardait de le lire, d’autant que « L’année prochaine à La Havane de Chanel Cleeton » m’avait alléché avec les paysages du Malecón et la vie rythmée et très dansante de Cuba. Ce livre me paraissait une bonne idée pour replonger dans cette ambiance, ai-je eu raison ? 

Oui 100 % oui, j’ai adoré y retourner, même si je me serais passée de la révolution sanglante et de ses victimes innocentes. Cette toile de fond se tisse, s’égrène, mais pour Celestina Casarei seule les pointes, les tutus et volutes de tulle sont importants. Ses parents sont pauvres, mais ils dansent et virevoltent ensemble. La danse les a réunis. L’amour s’est envolé, il a déployé ses ailes, les a bénis de deux garçons et de leur petite dernière Celestina. Elle les a toujours vus danser la samba. Sans la danse, sa vie n’a pas de saveurs. 

Un jour, elle accompagne son père au Grand Hôtel pour une journée de travail. Comme une petite souris, elle a l’occasion d’apercevoir les clients sans qu’elle la voie. L’une d’elles est comme une étoile filante. Elle vole sur les planches. Elle a l’élégance d’un signe. Elle s’entraîne. Chacun de ses mouvements hypnotise Celestina. Une passion naît. 

Chaque prétexte est bon pour la voir virevolter. Elle se cache derrière les buissons et épie. C’est plus fort qu’elle. Son père désapprouverait. Son meilleur ami ne la comprend pas. Pourtant, elle y retourne dès qu’elle peut. Celestina est guidée par l’espoir et l’envie. Rien ne l’arrête, pas même les interdictions de ses parents. La passion sera-t-elle plus forte que la révolution ? 

Ce roman m’a emporté sur de nouveaux tropiques. Marie Compagnon parle de cette danse qui vaut tous les sacrifices et la discipline. Magnifique, mais tellement exigeante et parfois cruelle. Je ne suis pas une adepte de la danse classique, mais je comprends la fascination et la beauté des gestes. Elle m’a transporté dans cet univers de paillettes et de chignons parfaits. Celestina ne s’intéresse pas à la politique de son pays, la tension ambiante et les discours enflammés de ses frères sur Fidel Castro ne lui font ni chaud ni froid. Elle vit dans un autre monde. Mais comment le sien sera-t-il impacté par ses soulèvements ? L’auteure a choisi de développer un personnage loin de la toile politique. C’est un choix inattendu et impactant. 

En bref

Marie Compagnon s’emporte dans une danse virevoltante, passionnée et secouée par des vents havanais. Entre danse et révolution, Celestina Casarei se balance, s’élance, manque de tomber, mais elle se relève avec classe et émotion. 

Note

Note : 4 sur 5.

Citation

« — Ne vois-tu pas déjà assez les amis des Batista, pour vouloir leur mettre ta fille dans les pattes ? réattaqua l’aîné des enfants.
— Clemente, tais-toi. Tu me fais honte !
— C’est vous tous, qui me faites honte ! Qui faites honte à tous les Cubains ! Aller faire des courbettes devant les Batista !… Comment osez-vous ?
La violence de ses paroles heurta de plein fouet Carmen et Joaquin.
— Pour le bonheur de ces bourgeois américains, ils pillent notre île, transforment nos femmes en prostituées et nos bâtiments en casinos. Ils font couler à flots l’alcool et la drogue sur notre terre. Et ce n’est rien ? Comment peux-tu ne pas te sentir concerné ?
— Arrête tes sottises, fils. À tout juste vingt ans, tu crois tout connaître de la vie et des secrets de l’existence, mais tu te fourvoies. Penses-tu vraiment que l’avis de Clemente Casarei importe à un quelconque homme politique ? »
Extrait de
L’Astre de La Havane
Marie Compagnon
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Synopsis

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Résumé en image

Temps de lecture

3–5 minutes

Bonne lecture !

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