Cher(e) loulou,
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Mon avis
Johnser et Jackie sont destinés à se croiser. Ils sont tous les deux issus des bas quartiers de Dublin. Johnser est un fils d’une fratrie de 12 enfants, 8 garçons et 4 filles. Il a l’intention de ne pas finir comme son père, un engrosseur et alcoolique. À cause de lui, il n’a pas pu avoir des fringues potables et sa mère n’a jamais eu plus de deux tenues, une d’hiver et une d’été. Or de questions qu’il croupit à Ballyer.
Il a bien l’intention de travailler et de s’élever. Je ne parle pas forcément d’un travail honnête, soyons OK. Effectivement, il sera un bon voleur. Il fait des petits casses par-ci par-là. Il remplit quelques petits casses pour la Brosse, un bandit de bas étage qui règne sur la plèbe de Dublin. Avec sa bande Slash, Tiny et Fat Larry, ils sont bien décidés à gravir les échelons.
Johnser et Jackie sortent souvent ensemble. Jackie a alors 16 ans et une folle envie d’être avec Johnser. C’est un homme, un vrai, tout le monde le veut et il a jeté son dévolu sur elle. Jackie n’en revenait pas, elle le désirait. Toujours en demande d’attention de son Johnser, leur soirée sous leur pont est vraiment le summum de l’élégance et de la dernière tendance.
Leur rencontre et les soirées près du feu sont leur paradis dans cette vie de douleur et d’inégalité. Le futur est lui aussi écrit depuis longtemps par les fileuses du destin. Comment en réchapper ? Se marier avec une famille légèrement plus aisée, finir en prison ou être un bandit exceptionnel ? Johnser et Jackie n’auront d’autres choix que l’amour ou le désespoir. Est-ce qu’ils finiront ensemble ? Rien n’est écrit et cette romance a plusieurs temporalités pour la décrire.
Neville Thompson est un écrivain passionné et il dénonce une pauvreté et des situations indignes pour les femmes, mais aussi les enfants. Je ne puis m’empêcher de penser à « Le gang des rêves » de Luca Di Fulvio et la pauvreté dépeinte dans les campagnes italiennes et les quartiers du New York par la suite. Le langage de la rue n’est pas toujours fleuri et même parfois cru. L’auteur sait l’utiliser à bon escient.
Cependant, Johnser n’est pas tout blanc, son envie de Jackie n’est pas toujours maîtrisée et le pousse à essayer d’abuser d’elle. S’il regrette par la suite, l’auteur semble plus appuyer le regret de Jackie de ne pas avoir cédé que celui de Johnser. Cet épisode ne m’a pas trop plu, et énervé, c’est à cause de cela que je reste sur une belle lecture, mais loin de l’excellente lecture tant promise suite à la sortie du film.
Les voix de Thaïs Laurent et Max Geller se mêlent parfaitement à l’histoire. Elles donnent voix à cette histoire de la passion et du dynamisme.
En résumé
Cette romance est belle et à l’avantage de dépeindre une Irlande moderne, qui reste en quête d’indépendance, miséreuse et inégalitaire. Personne ne se sauve et Jackie et Johnser se battent dans cette mélasse. Pourront-ils s’en sortir ?
Note
Citation
« J’ai sorti mes propres tiges et tendu le bras pour prendre les allumettes.
— John, excuse-moi, où sont passées mes bonnes manières ?
Il a remis la main à son gousset.
— Non, sincèrement, je fume que des filtres. Ces saloperies me tuent…
—Elles nous tuent tous, John, elles nous tuent tous. Les toubibs s’escriment à essayer de me faire arrêter. Mary, la patronne, m’interdit même de fumer à la maison.»Extrait de
L’amour ouf
Neville Thompson
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Synopsis
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Bonne lecture !
