Cher(e) loulou,
Table des matières
Mon avis
Une lecture en cours dépaysante avec des petits airs de « Un bûcher sous la neige de Susan Fletcher ». Ces deux femmes soignent et connaissent les simples. Leurs connaissances leur valent une accusation de sorcellerie. Difficile de ne pas faire le parallèle entre ces deux histoires quand le contexte est similaire. D’autant que chacune aura à faire à l’église. Le duo femme de savoir et d’homme d’Église fonctionne de manière sensiblement similaire. Cependant, une différence majeure les sépare. Ce livre est inspiré d’une histoire vraie. L’auteure a fait un sacré travail de recherche. Il se lit comme un récit documentaire. Enfin plus facilement, même si ce récit est romancé, l’émotion n’est pas de la partie ou très peu.
Effectivement, Entgen Luitjen a réellement existé et son procès a été dûment répertorié. Susan Smit a changé quelques faits pour un souci de cohérence et de vraisemblance. Elle a modifié son âge, car sinon elle aurait eu sa fille à 10 ans à peine. Le travail bibliographique est exemplaire. Je ne me suis pas attachée à Entgen, car si le côté historique est fouillé, la psychologie des personnages est clinique. Elle paraît même froide, elle manque de relief. Cependant, les situations décrites et l’injustice criante rendent le récit plus vivant. Celui-ci m’a interpellé plus d’une fois. J’avais envie de prendre le parti d’Entgen, de lui servir d’avocate. Elle a vécu en retrait. Entgen n’a jamais fait de vague. Simplement, elle faisait de l’ombre à certains. Cela a suffi à attirer leur courroux.
Ce récit commence par la fin.
Les premières pages s’ouvrent sur un cachot lugubre. Une femme d’un certain âge est recroquevillée en attente d’un jugement. Avec elle, j’ai fait un bon dans son passé pour découvrir qui était responsable d’une telle déchéance. Son avocat est un ecclésiastique, n’est-ce pas un parti pris ? L’issue du procès semble jouer d’avance, ou pas. Qui sait, celui-ci pourrait se laisser convaincre ? Entgen n’a rien d’une sorcière. Elle a élevé sa fille à l’écart des autres. Elle est indépendante et une femme de science. Sa connaissance des plantes et des remèdes est prise pour de la sorcellerie. Qu’est-ce que l’on peut bien lui reprocher ?
Comme Mavenlitterae, j’ai aimé me replonger dans ce procès que j’ai trouvé instructif et détaillé. Mon seul regret est le manque d’émotion ressenti. J’aurais aimé ressentir de l’empathie pour Entgen, mais ma fibre sensible n’a pas été touchée. C’est dommage.
En résumé
J’avais aimé un bûcher sous la neige lentement mais sûrement. La sorcière de Limbricht fut plus compliquée à apprécier. Susan Smit utilise un vocabulaire et des tournures de phrases anciennes pour une meilleure immersion. Seulement, elles alourdissent également le récit.
Note
Citation
« On pourrait croire que rêver de nourriture quand on a faim est un supplice, mais cela vous procure au contraire une sorte de soulagement bizarre. On se régale de repas abondants, pas ce jour-là ni la veille, cependant ce sera certainement encore le cas dans le futur. On prend un acompte sur des temps meilleurs, comme un enfant alléché par les odeurs épicées du bouillon de poule que mitonne sa mère. Le manque ne s’impose pas car l’imagination, à condition qu’elle soit détaillée et précise, est un assouvissement en soi. »
Extrait de
La sorcière de Limbricht
Susan Smit
Ce contenu est peut-être protégé par des droits d’auteur.
Synopsis
Si vous avez aimé vous aimerez
D’autres avis sur la toile
D’autres livres de l’auteure
Réel : un avis à chaud :
Résumé en image
Temps de lecture
Bonne lecture !
