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Doctor House S1 de David Shore

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Mon avis

Gregory House a un problème : il est susceptible, acerbe, un médecin qui ne soigne pas les patients mais ne cherche que les cas désespérés, les anomalies médicales. C’est un spécialiste du diagnostic. Ses heures de consultation à l’hôpital de jour sont une torture. Le docteur Cuddy, directrice de l’hôpital, est celle qui l’a engagé. Elle connaît parfaitement ses points forts comme ses faiblesses et l’a clairement embauché à ses risques et périls. Travailler avec House, c’est accepter des compromis et signer des pactes implicites.

Le docteur Cuddy parvient à le contenir, même si cela ne l’empêche jamais de partir en freestyle. Il s’attaque aux patients sans détour : pour lui, ils mentent tous. Qu’ils soient pauvres, riches politiciens ou sportifs célèbres, ils sont tous sur le même piédestal. Aucun traitement de faveur, aucune douceur supplémentaire. Il peut sembler inhumain, mais c’est un génie dans son domaine. C’est parfois une excuse pour être méchant. Heureusement, ses interactions avec ses assistants — Cameron, Chase et Foreman — sont souvent impolies, irrévérencieuses, mais elles les poussent toujours à se dépasser.

Foreman est neurologue, ancien délinquant, et celui qui tient le plus tête à House. Il supporte difficilement ses méthodes. C’est parfois cassant, lassant et agaçant. Foreman est aussi le seul Noir de l’équipe, une porte ouverte pour aborder le racisme dans l’éducation et dans l’accès aux soins.

Chase est typiquement le fils à papa, médecin parce que son père l’était. Il est doué, mais effacé. Il a une belle gueule, de bonnes relations. C’est une balance qui pense avant tout à lui. Égoïste. La situation reste néanmoins complexe. Personnellement, c’est le personnage que j’aime le moins. Foreman n’est pas beaucoup mieux de ce côté-là : il ne défend pas, mais n’enfonce pas non plus. Son manque de position est agaçant, mais compréhensible.

Cameron, quant à elle, est sensible. Droite dans ses bottes. Infectiologue consciencieuse, son implication est maximale. Ses idéaux et ses valeurs ne survivent pas toujours à la confrontation avec les méthodes de House. Sa romance avec lui tombe un peu à côté : étrange, entre pitié et auto-flagellation, avec quelque chose de bancal. Gregory House est finalement sensible, sauf qu’il est trop bourru et trop ours mal léché pour l’admettre. Il est comme ça même avec Wilson.

Le duo House/Wilson est d’ailleurs celui qui fonctionne le mieux. Wilson est trop bon avec lui, mais il voit au-delà des piques et de son égoïsme.

Jennifer Morrison est une actrice que j’aime beaucoup : elle est excellente dans son rôle, même si le script ne lui rend pas toujours justice. Je l’avais adorée dans Once Upon a Time : son duo avec Henry était touchant. Elle rend House un peu plus humain ; elle le lit sans qu’il n’ouvre la bouche. Hugh Laurie lui donne parfaitement la réplique : il est brillant et colle parfaitement au personnage.

La plupart des épisodes commencent par un cas étonnant. L’équipe se trompe de diagnostic, le patient s’aggrave, puis ils finissent par trouver la réponse sous pression. Il existe toutefois quelques exceptions, dont un épisode avec des élèves : mon préféré de la saison 1. Si la trame peut sembler répétitive, le facteur humain reste surprenant. Cela me rappelle parfois mes propres patients.

En résumé

J’ai bien aimé : ça fait passer le temps, et j’ai un faible pour les personnages bourrus et imbus d’eux-mêmes. Certains cas me renvoient même à ma vie.

Notation

Note : 4 sur 5.

Synopsis

Résumé en image

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