Ta seule issue de Giles KRISTIAN

Cher(e) voyageur(e),

Je commence cette chronique en remerciant babelio et les éditions HarperCollins pour l’envoi de ce livre. C’est tellement rare d’avoir un envoi de livre physique donc c’est à noter 😀

Citations :

Ça me fait encore bizarre de penser à l’abondance dont nous profitions il y a peu. Si on nous avait prédit qu’un jour notre souhait le plus cher serait de pouvoir nous faire une soupe au lichen, L’aurions-nous cru ? Et pourtant… en quelques semaines à peine, nous y sommes ! Je vais devoir utiliser toute mon énergie pour évaluer nos chances de survie, fouiller dans mes souvenir…

Mon avis :

Bienvenue dans le Grand Nord ou presque ! En tout cas, prenez votre kit anti-engelure, car vous risquez bien de frôler les engelures.  

C’est au côté d’Erik, de Sofia et d’Élise que nous prenons la route pour un chalet au milieu de la neige près de Tromso. Cette ville est située au nord de la Norvège. C’est l’occasion d’être dépaysé, de perdre tout repère et d’avancer à l’aveugle. Giles Kristian nous invite à une petite initiation à la culture samie. Le hasard veut que j’aie vu un reportage sur la Suède et son pays frontalier, la Norvège. Disons que même si l’incursion reste superficielle, elle a au moins le mérite d’être véridique.   

La(e) lectrice (eur) fait connaissance avec nos protagonistes à bord d’une voiture. La tension entre eux est palpable. Erik fait des reproches à demi-mot à Élise. Elle fait la sourde oreille. Sofia est ailleurs loin de leur conflit, dans ses souvenirs et sa mélancolie. Elle pense à Émilie. Elle aimerait qu’elle fasse partie du voyage, mais Émilie est partie pour un voyage plus définitif. Comme les autres lecteurs, je me demande encore si l’ajout du deuil et de la perte d’un parent était bien utile. Le mélodrame peut être vendeur, mais la suite se suffit à elle-même.  

Élise et Erik font face au deuil, simplement ils ne l’affrontent pas de la même manière. 

Élise se lance dans sa passion sans filet de sécurité, avec fougue et détermination au mépris de sa famille. Elle s’est lancée dans le mouvement écologiste et pour la préservation du peuple sami et de leur territoire.

Erik est incapable de travailler, de penser à autre chose, il se débat dans sa tristesse, dans sa culpabilité avec l’énergie du désespoir. Cette énergie déborde. Il couve Sofia. Elle est, elle est bien vivante. Il faut qu’elle le reste. Il ne survivrait pas à un autre drame. Cette anticipation agit comme une prémonition. 

Sofia aimerait faire sa première randonnée à ski dans le Grand Nord. Ses parents lui avaient promis, mais c’était avant le drame. Un chalet en pleine montagne, ce serait l’occasion de les faire changer d’avis et d’atmosphère. Sa jolie frimousse et son anniversaire approchant font le reste. Nous voilà basculés dans une randonnée qui tourne court. Une scène en fait des témoins gênants. Une course poursuite est lancée entre conifère et étendue glacée fondue dans le blizzard. Le rythme nous laisse pantelants, haletants, les doigts croisés, priant pour qu’ils s’en sortent. Je me suis attachée à ce petit duo. Le père est affectueux. Sofia évolue vite forcée par les événements. 

La fin est quant à elle digne d’un blockbuster américain, mais je ne m’en plains pas. Si elle n’est pas étonnante, elle reste belle et digne. Le mélo a une fin. 

Ce thriller a le mérite d’être immersif et addictif. Pour atteindre la perfection, il ne lui manquait pas grand-chose. J’aurais aimé avoir le point de vue d’Élise sans nouvelles de son mari et de Sofia à la place du mélo sur le drame qui touche sa famille. Élise est un personnage prometteur avec son activité en tant que bénévole dans une association luttant pour l’environnement. Son personnage est sous-exploité au profit d’une théorie complotiste sur l’industrie. Cette théorie m’a un brin agacée. 

Je me note l’auteur et sa plume que j’ai grandement appréciés. Simple, court et efficace, voilà ce qui résume assez bien le livre, les phrases de l’auteur, le découpage de ses paragraphes et de ses chapitres. Tous s’enchainent et les pages défilent. 

En résumé, c’est une très bonne découverte et une lecture addictive. Venez plonger dans le grand froid et côtoyer les rennes avec Erik et Sofia. Ce sera l’occasion d’effleurer le peuple des Samis et qui sait vous donner envie d’en apprendre davantage sur eux ?

Note : 4 sur 5.

2 réponses à “Ta seule issue de Giles KRISTIAN”

  1. Avatar de Les paravers de Millina

    eh bien tant mieux je suis assez enthousiaste quant à la réception de ce livre !!

  2. Avatar de Céline

    Je ne connaissais pas du tout et ça ta chronique me donne envie de le découvrir 🙂
    Merci pour la découverte.

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