Auteur (e) par ordre alphabétique Auteur(e) en B Contemporaine Hachette Jeunesse Les maisons d'éditions LIVRE Romance Très bonne lecture

Ps : Je ne t’ai jamais dit de Brigid KEMMERER

Citation en guise d’amuse bouche :

— Jusqu’à maintenant je ne t’ai vu qu’avec un sweat quinze fois trop grand pour toi, je n’étais pas préparée à… ça, finit-elle avec un geste de la main.
Je me renfrogne.
— Tu te fous de ma gueule ?
— Hein ? Vu comme tu es musclé, je serais vraiment débile de faire un truc pareil. Tu t’es déjà regardé dans un miroir ?
Je frémis.
— Arrête.
— J’ai l’impression que je viens de voir Clark Kent se transformer en Superman.

Mon avis :

Une très bonne lecture ! 

C’est une très bonne lecture. J’ai eu du mal à me laisser happer. La mise en situation est un peu lente. Une fois ce passage à vide passé, l’histoire se complique et pique ma curiosité. Elle devient prenante, intéressante. Elle m’a conquise de part sa complexité psychologique. 

Deux histoires en miroir ! 

Emma est une jeune Geek de 16 ans, créatrice d’un jeux vidéo en ligne, OTHERLAND. Elle subit depuis quelques temps un cyber harcèlement insidieux. Elle n’en a parlé à personne même pas à ses propres parents. Ils sont trop occupés à se chamailler ou à sa meilleure amie à la vie trop parfaite. Son seul confident est un ami sur la toile, Ethan. Elle ne l’a jamais rencontré mais c’est une oreille attentive et de bon conseil. 

Rev, quant à lui, est un jeune homme adopté. A 5 ans, il est mis chez une famille d’accueil après avoir subi des sévices de la part de son père. Il finira par être adopté. Après 13 ans de silence, son père le recontacte.

Emma et Rev se rencontrent, se livrent avec des limites, bien sûr… Vont-ils savoir s’écouter ? S’entraider ? Se rapprocher et peut-être devenir ami? 

Une thématique riche ! 

Le thème du harcèlement est déjà rare dans les livres et le septième art, le cyberharcèlement l’est d’autant plus. L’auteure a très bien su traiter les dimensions psychologiques du harcèlement. Les émotions et les sentiments qui traversent les victimes : le fait de diminuer l’impact des mots, de se reprocher l’action de l’autre et ceux malgré l’irrationalité de cette réaction. L’ambiguïté de cette réaction est vraiment bien développée, elle s’y attarde et essaye de sensibiliser sa.on lectrice.eur à la situation et réussi. 

Un autre thème présent est le sentiment de culpabilité des victimes de violences parentales, un thème, un peu plus présent dans les romans. Et comme le cyberharcèlement, la.e lectrice.eur se met facilement dans la peau des personnages et en comprend bien toute l’étendu. 

Une autre thématique rentre en ligne de mire celle des foyers d’accueil. Les parents adoptifs de Rev décident d’accueillir Mathew, un gosse qui a rencontré de nombreuses difficultés. L’apprivoiser ne sera pas simple. Sa présence dans le roman enrichit cette thématique et m’a permis de m’attacher à toute la famille de Rev sans exception.

J’en profite pour vous dire que tous les personnages secondaires en valent le détour, ils sont plus ou moins plaisant, mais ils sont très bien développés.

Suspense ! 

L’intrigue est captivante. Je les ai disons vu venir et en même temps pas, disons que l’auteure m’a fait perdre le nord. La fin n’était qu’attente et surprise, un bon rythme.  

En résumé : Cette histoire en miroir rend compte de toutes les dimensions émotionnelles de ces deux thématiques. Elle est assez lente sur le début mais une fois lancée, elle est difficile à lâcher. C’est une très bonne lecture, elle est riche psychologiquement, surprenante et prenante.

Notation : 17/20

Note : 4 sur 5.

Les paravers de Millina

Passionnée de livre... Fantasy, Policier et Romance :)

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4 commentaires

  1. […] je partage avec vous une citation de PS : je ne t’ai jamais dit de Brigid Kemmerer […]

  2. […] Ps : Je ne t’ai jamais dit de Brigid KEMMERER La couleur du miel de DELPHINE MAAREK […]

  3. […] Ps : Je ne t’ai jamais dit de Brigid KEMMERER La couleur du miel de DELPHINE MAAREK […]

  4. […] Je l’entends remuer dans l’herbe. Bien. Elle va sans doute partir. Je respire à nouveau. Soudain elle ouvre la bouche et je me rends compte qu’elle est juste devant moi.– Hé, Rev. Ouvre les yeux. Regarde-moi.Je ne me rappelle pas avoir fermé les yeux. Je fais ce qu’elle me dit. Elle est agenouillée sur la pelouse et me tend mon sweat.– Je n’ai rien vu, répète-t-elle. Je t’assure.J’ai une boule dans la gorge.– C’est pas grave, tu sais. Je vais bien.Ce n’est pas vrai. C’est grave. Et je ne vais pas bien. Je n’arrive toujours pas à bouger. Elle se met à parler avec un débit de mitraillette– Bon, écoute, Rev, je ne sais pas ce que tu t’imagines que j’ai vu. Et je n’en reviens pas de ce que je m’apprête à t’avouer, mais si j’ai dit « la vache », c’est parce que tu as un corps de folie.Mes pensées se pétrifient. Le monde s’arrête de tourner. Elle continue à jacasser :– Jusqu’à maintenant je ne t’ai vu qu’avec un sweat quinze fois trop grand pour toi, je n’étais pas préparée à… ça, finit-elle avec un geste de la main.Je me renfrogne.– Tu te fous de ma gueule?– Hein ? Vu comme tu es musclé, je serais vraiment débile de faire un truc pareil. Tu t’es déjà regardé dans un miroir ?Je frémis.– Arrête.– J’ai l’impression que je viens de voir Clark Kent se transformer en Superman.– Arrête ça.Ma mâchoire est crispée et ma voix devient cassante. Emma bascule sur ses talons. Quelques mèches se sont échappées de sa tresse et elle souffle dessus, avec impatience, pour les chasser.– Je ne me fous pas de ta gueule, Rev.Je me sens tellement ridicule. Je baisse les yeux vers mon sweat-shirt en boule.Je ne sais plus quoi dire. Ps : Je ne t’ai jamais dit de BRIGID KEMMERER […]

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