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La demoiselle aux pinceaux de Natacha J. COLLINS

Cher(e) voyageur(e),

Je m’attendais à une romance savoureuse. L’auteure lors de notre rencontre me l’avait très bien vendue. J’avais qu’une hâte : commencer cette lecture. Avec « Les papiers de Mrs Turner », nous nous sommes lancées enthousiastes dans cette lecture.  J’aime beaucoup l’idée d’une femme, artiste peintre dans un monde moyenâgeux et d’hommes superstitieux. Je m’attendais à plus d’obstacles sur le chemin de notre héroïne. 

Citation :

« — Bande de chiens galeux ! Si je vous reprends à maltraiter ainsi une fille, qui qu’elle soit, peu importent son âge et son rang, vous regretterez d’avoir vu le jour ! Passez le mot à vos camarades, qu’ils sachent que je ne permettrai jamais de telles vilenies !

Les hommes tressaillirent, baissèrent la tête pour beaucoup. Ils faisaient plus les fiers, quelques instants plus tôt ! Guillaume continua de les tancer :

— Quant à damoiselle Adénaïs, vous lui ferez vos plus plates excuses, et vous nettoierez aussi ces cuisines jusqu’à ce qu’elles soient impeccables ! Vous deux, avant cela, ajouta-t-il en désignant deux des soldats, raccompagnez le sieur Milon à ses appartements. Qu’il y cuve, le temps de retrouver sa raison, si cela lui est possible. »

La demoiselle aux pinceaux
Natacha J. Collins

Mon avis :

Sa profession et son amour de la peinture m’ont fait penser au manga Arte de Kei Ohkubo. Cependant, là où Arte fait preuve de courage, s’impose et se relève, Adénaïs est sensible et m’a fait l’effet de quelqu’un de fragile et pas taillé pour le rôle. Son amour pour Jacut est très touchant et m’a permis de m’attacher au personnage. Cependant, je n’avais pas assez de matière et de consistance pour réellement être ébranlée par Adénaïs. C’est le cas de Guillaume de Montjoie aussi, ainsi que les autres personnages secondaires. 

Adénaïs est commanditée par son maître pour faire des peintures en son nom. La renommée de son maître Foulque Desguignons lui offre une place incontestée en tant que peintre, car une femme qui peint n’est pas bien vue de l’Église en ce temps-là. Accompagnée de Jacut, elle peint. Elle fait partie du décor. Elle est témoin d’une entrevue plus mouvementée entre le maître des lieux et Guillaume. Le chevalier Guillaume partit. Le seigneur et son bras droit ourdissent un complot pour se débarrasser de lui. Adénaïs en bonne chrétienne ne peut rester sans rien faire. Elle doit prévenir Guillaume qu’on souhaite attenter à sa vie. Cependant, est-ce quelqu’un de bon, mérite-t-il qu’on lui sauve la vie ? Qui est-elle pour en juger ? 

Quant au niveau du déroulement des actions, j’ai l’impression d’avoir quelque chose de très calculé. L’enchaînement des actions manque de naturel. C’est comme si l’auteure s’était dit là, je vais la faire tomber dans ses bras, et là, ils vont se rapprocher ensemble. J’ai l’impression d’avoir lu une romance avec de bonnes idées et une plume addictive qui manquait de lien entre les deux. Une impression vérifiée, car j’ai même détecté des petites incohérences. 

L’auteure introduit le monde de la peinture, un monde artistique. Ce monde est riche et très influencé. Pourtant, cette influence n’est que citée. Adénaïs aurait pu souffrir de remarque machiste et être remise en cause en tant que peintre, et il n’en est rien. En réfléchissant, je me dis que son passé, la façon dont elle s’est imposée dans son milieu professionnel, aurait apporté un vrai plus au personnage et un fond historique plus riche.

L’auteure introduit du vocabulaire, les grandes lignes concernant la peinture, le matériel et la relation de mécène, mais je n’ai rien appris. Je suis restée sur ma faim. 

En bref, il y a de l’idée. Avoir une femme artiste peintre comme héroïne est très original. Je l’ai vu comme un clin d’œil à Arte (lu au même moment), peut-être, que ça a augmenté mes attentes. Cependant, la construction de la romance manquait de naturel, bien qu’à la fin le naturel soit plus présent, c’était un peu tard pour moi. Ce fut une lecture agréable, mais sans plus.

Note : 3 sur 5.

Lu dans le cadre du #pumpkinautumnchallenge pour le menu #automnerayonnant sous catégorie #ledondemerriwick

Les paravers de Millina

Passionnée de livre... Fantasy, Policier et Romance :)

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10 commentaires

  1. L’autre livre qu’on avais en commun c’était jamais avec le vicomte non ?

  2. Les papiers de Mrs Turner a dit :

    Mais tellement. C’est pour cela qu’il faut retenter l’expérience 😉

  3. haha on ne peut rester sur une déception 😀

  4. Les papiers de Mrs Turner a dit :

    Ah oui, si c’est un service presse je comprends tout à fait. Je l’aurais fait aussi dans ce cas.
    Oui, il va falloir qu’on choisisse une autre lecture !

  5. J’ai pour politique de tout chroniquer (c’est parfois compliqué, j’engrange du retard et j’ai parfois pas envie d’écrire) en plus c’est un SP netgalley. J’avoue que j’avais peur du rendu de ma chronique, je ne la voulais ni injuste ni hypocrite. Je me suis relue plusieurs fois. Comme toi, j’ai une petite pointe amertume qui me reste sur la langue après cette lecture. D’autres ont été plus emballé(e) ! J’espère que notre prochaine lecture commune se passera mieux.

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