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Druss, La Légende de David Gemmell

Extrait pour vous donner un avant goût :

« J’entends bien – mais ce n’est pas si difficile. Je sais qui l’a achetée : Kabuchek. C’est un homme riche, un homme important ; je le trouverai, lui. (Il passa la main sous le banc et en sortit Snaga.) C’était la hache de mon grand-père. C’était un homme mauvais, à ce qu’on dit. Mais quand il était jeune, une grande armée est venue du nord, menée par un roi gothir nommé Pasia. La panique régnait partout. Comment les Drenaïs allaient-ils pouvoir lutter face à une telle armée ? Les villes se désertaient, les gens entassaient leurs possessions dans des chariots, des charrettes, des wagons, à dos de cheval ou de poney. Bardan – mon grand-père – a mené une petite troupe au cœur des montagnes où l’ennemi était campé. Lui et une vingtaine d’hommes sont entrés dans le camp pendant la nuit ; ils ont trouvé la tente du roi et l’ont tué. Au petit matin, les envahisseurs ont trouvé la tête de leur roi, plantée sur une pique en plein milieu du campement. Et l’armée est rentrée chez elle.

— Une histoire intéressante, que j’avais déjà entendue, fit Borcha. Et d’après toi, qu’est-ce qu’elle nous enseigne ?

— Il n’y a rien qu’un homme ne puisse accomplir s’il en a la volonté, la force et le courage nécessaires pour essayer, répondit Druss. »

Mon avis :

C’est une excellente épopée. Ce livre est épique, plein d’aventures, un peu de magie, des personnages ressemblant à des démons, d’autres courageux comme pas deux, des armes ensorcelées… Je l’ai vraiment dévorée. 

Il n’y a pas beaucoup de magie, de fantasy… Cependant, ce n’est en aucun cas gênant. Le monde de David Gemmell est plus proche de la réalité moyenâgeuse. Cela aide à mieux rentrer dans l’histoire. En fait, plus que l’univers, c’est les personnages qui sont magiques par leur détermination, leur force de caractère, le respect qu’ils inspirent…

Druss est à la recherche de sa femme, et cela lui donne un côté tendre et le rend plus attachant. C’est un peu un esprit simple. Attention, ce n’est en aucun cas péjoratif, mais juste, courageux et plein de volonté. Il reste droit dans ses bottes et suit un code.

« — C’était intéressant, tu ne trouves pas ? demanda-t-il à son compagnon. Il suggérait qu’au bout du compte, les bonnes actions sont un acte égoïste, puisque les gens qui les accomplissent se sentent mieux après. Par conséquent, ils ne sont pas généreux, mais n’ont agi que pour se faire plaisir.
Druss secoua la tête et lança un regard noir au poète.
— Sa mère aurait dû lui apprendre qu’on ne pète pas avec la bouche.
— Dois-je comprendre que c’est ta manière subtile de m’expliquer que tu n’es pas d’accord avec lui ? rétorqua hargneusement Sieben.
— Cet homme est un idiot.
— Comment vas-tu me prouver ça ?
— Je n’ai pas besoin de te le prouver. Si un homme me sert une assiette de bouse, je n’ai pas besoin d’en goûter pour savoir que ce n’est pas de la viande.
— Explique-toi, insista Sieben. Fais-moi part de cette philosophie de campagne tant vantée.
— Non, répondit Druss en continuant comme si de rien n’était.
— Mais pourquoi ? demanda Sieben en sautillant à côté de lui.
— Je ne suis qu’un bûcheron. Je connais les arbres. Une fois, j’ai travaillé dans un verger. Tu savais qu’on pouvait prendre une pousse de n’importe quelle variété d’arbre et la greffer sur un pommier ? Un arbre peut avoir une vingtaine de variétés. C’est la même chose pour les poires. Mon père m’a toujours dit que c’était pareil avec les hommes et le savoir. On peut toujours en greffer, mais cela doit aller de pair avec le cœur. Tu ne peux pas greffer un pommier avec un poirier. C’est une perte de temps – et je n’aime pas perdre mon temps.
— Tu as cru que je n’avais pas compris tes propos ? demanda Sieben avec un sourire moqueur.
— Il y a des choses que tu sais, et d’autres que tu ne sais pas. Et je ne peux pas te greffer ce savoir. Dans les montagnes, j’ai vu des fermiers planter des rangées d’arbres au milieu des champs ; comme ça, le vent n’emporterait pas les couches arables. Mais il faut une centaine d’années à un arbre pour faire paravent. Donc, ces fermiers travaillaient pour le futur, pour des gens qu’ils ne connaîtraient même pas. Ils l’ont fait simplement parce que c’était la chose à faire – et pas un d’entre eux ne serait capable de débattre avec ce moulin à paroles prétentieux qu’on vient de voir. Ni avec toi. Mais il n’est pas nécessaire qu’ils le fassent. »

Il est accompagné de Sieben. C’est un poète, volage et loyal. C’est un peu son opposé. Cela donne lieu à des joutes verbales plus qu’intéressantes, drôles, piquantes… Elles rendent les deux personnages plus profonds.

« — Tu as peur, poète ?
— Évidemment que j’ai peur, espèce de jeune crétin ! La peur est sensée. Ne fais jamais l’erreur de la confondre avec la lâcheté. Et il serait insensé d’aller s’en prendre à Collan ; il est connu ici et a des amis très haut placés. Si tu l’attaques, tu seras arrêté, jugé et condamné. Et il n’y aura plus personne pour sauver Rowena. »

Il y a bien entendu d’autres personnages très intéressants bien que secondaires. Mais tous les citées reviendraient à en écrire un roman. Tout ce que je vous en dirais, c’est qu’ils sont tous bien travaillés. J’ai eu l’impression d’avoir à faire à des vrais personnages.

Ce livre soulève des questions sur la lâcheté, le courage, la peur, la honte… Comment les définir ? Faut-il avoir honte de la peur que l’on ressent ? J’avoue que c’est des sujets qui me tiennent à cœur, pas facile. Voici un exemple :

« — Tu as peur du noir, mon garçon ?
— Je n’ai peur de rien, avait répondu Druss.
— C’est bien, avait déclaré le vieil homme, ce n’est pas comme moi. Toute ma vie j’ai eu peur d’une chose ou d’une autre.
— Pourquoi ? avait demandé le jeune garçon, intrigué.
Le vieil homme avait ri.
— En voilà une question ! Si seulement je pouvais y répondre.
Il avait ramassé une poignée de brindilles et l’avait jetée dans le feu. Druss avait alors vu que son bras était balafré de toute part.
— Comment vous vous êtes fait ça ? s’était enquis le garçon.
— J’ai été soldat une grande partie de ma vie, fiston. Je me suis battu avec les Nadirs, les Vagrians, les Sathulis, les corsaires, les brigands. Cite un ennemi, et tu peux être sûr que j’ai croisé le fer avec.
— Mais vous avez dit que vous étiez un lâche.
— Je n’ai rien dit de tel, mon garçon. J’ai dit que j’avais peur. Il y a une différence. Un lâche est un homme qui sait ce qui est juste, mais qui a peur de le faire ; il y en a plein, des comme ça. Mais les pires d’entre eux sont faciles à repérer : ils parlent fort, ils se vantent beaucoup, et s’ils en ont l’occasion, ils se montrent aussi cruels qu’un péché.
— Mon père est un lâche, avait déclaré tristement le garçon.
Le vieil homme avait haussé les épaules.
— Si c’est vrai, mon garçon, alors il est le premier à me tromper depuis un bon bout de temps. Si tu dis ça parce que vous vous êtes enfuis du village, dis-toi que parfois, dans la vie, la meilleure chose est la fuite. « 

Le seul bémol, c’est le dernier livre (ce livre est lui-même divisé en livre) ou plutôt la fin. Je ne la trouve pas à la hauteur du reste du livre.

Cependant, cela reste un livre à lire à mon humble avis. Je le prêterais d’ailleurs à mon grand-père, grand fan de fantasy. Je reviendrais sans doute vers vous, pour vous livrer son avis.

En résumé : livre épique, héroïque et qui fait rêver

Notation :

Note : 4 sur 5.

Les paravers de Millina

Passionnée de livre... Fantasy, Policier et Romance :)

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12 commentaires

  1. […] Je l’ai vraiment dévorée. C’est une excellente épopée. Druss, La Légende de David GemmellUn livre choral qui donne la parole aux habitantes de cet immeuble pas comme les autres. Une […]

  2. […] Car j’ai lu Druss, La légende est que j’avais adoré… Ma chronique : Ici […]

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