Cher.e.s voyageur.e.s
Je me suis lancée dans ce manga, car j’avais entendu beaucoup de bien du film d’animation. Evidemment, je voulais lire le manga avant de le voir.

Extrait en image :

Mon avis :
C’est une claque, un petit coup de coeur malgré quelques petits défauts.
J’ai été témoin très jeune de situation de harcèlement, d’isolement simplement parce que le plus grand nombre l’avait décidé parfois pour un détail comme des lunettes ou parfois un handicap physique plus ou moins visible. C’est terrible comme les enfants sont peu tolérants. Est-ce le reflet de notre éducation, de la société ou de l’être humain ?
Le début est assez déroutant, car on a le point de vue du harceleur, Shoya. Cela le rend absolument antipathique. J’ai été harcelée. C’est terrible de se dire qu’il en faut peu pour être la victime. Et qu’en un rien de temps, tout le monde se retourne contre vous. Un esprit bien moutonnier! Le harceleur est inquiété, mais il n’est pas le seul. Pourquoi les autres ne paient-ils pas pour leurs actes ? Certes, quand il se fait harceler à son tour, on se dit bien fait pour lui. Et en même temps, ce n’est pas si jouissif ? Quelle leçon va-t-il en tirer ? Que se passe-t-il quand le harceleur devient la victime à son tour ?
Ce retournement de situation m’a effrayé. J’avais peur que ça diminue les actes de Shoya. Ce n’est pas le cas du tout. La mangaka pèse ses mots.
Shoko est très compréhensive, trop peut-être. C’est déroutant. Je comprends que l’on puisse pardonner, néanmoins, c’est presque trop facile. Heureusement que Shoya est déconcerté par cette réaction autant que moi. Il s’attendait à ce que ce soit difficile, ce manque de colère le laisse perplexe. L’a-t-elle vraiment pardonné ? Arrivera-t-il à se racheter ? Est-ce son intention ?
La construction de la trame n’était pas très claire au début, je ne savais pas bien où j’en étais chronologiquement. Puis tout a pris du sens, le choix se justifie, il crée un peu de suspense. Mais attention, les premières planches manquent de clarté. C’est mon seul point négatif. Quant aux dessins, ils sont doux et vaporeux. Je me suis laissé charmer petit à petit. Les coups de crayon donnent une dimension mélancolique au récit.
Ce tome m’a mis sens dessus dessous. Je ne m’attendais pas à verser des larmes et à vouloir enchaîner avec le volet suivant aussi rapidement.
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Tome suivant :
Il est disponible à la médiathèque des Halles vous pouvez retrouver leur blog ici.
Bonne lecture !
[…] A silent voice T1 d’Yoshitoki OIMA […]
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